Université : "Il faut indiquer des prérequis à l'entrée des filières"

François Germinet, président de la commission formation de la Conférence des présidents d'université ne veut pas "jeter APB à la poubelle".
François Germinet, président de la commission formation de la Conférence des présidents d'université ne veut pas "jeter APB à la poubelle". © Europe 1
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C.O. , modifié à
François Germinet, président de la commission formation de la Conférence des présidents d'université, invité jeudi sur Europe 1, plaide pour que des prérequis soient instaurés pour qu'un élève accède à telle ou telle filière universitaire.
INTERVIEW

Après trois mois de concertations, les acteurs de l'enseignement supérieur remettent jeudi leurs conclusions sur la réforme de l'université à la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Tous s'accordent à dire qu'il est urgent de transformer la procédure APB (Admission Post-Bac) sujette à de nombreuses critiques. Certains bacheliers se retrouvant sans affectation à la rentrée. "Tout le monde est d'accord pour dire qu'il ne faut pas jeter ABP à la poubelle. Il faut le renouveler", souligne toutefois François Germinet, président la commission formation de la CPU et président de l'université de Cergy-Pontoise, invité jeudi dans Europe 1 Bonjour. "Il faut garder une plateforme sur laquelle les étudiants peuvent déposer leurs vœux avant d'être affectés dans les établissements en fonction".

Des prérequis à l'entrée des filières. Mais l'un des enjeux principaux de ces concertations est de mettre fin au tirage au sort à l'entrée des filières universitaires les plus demandées et éviter ainsi que certains élèves se retrouve sur le carreau. "Il nous importe de garantir ce droit mais pas dans n'importe quelle condition. On ne peut pas aller suivre n'importe quelle filière en étant issu de n'importe quel bac", souligne François Germinet qui plaide, lui, pour une sélection au préalable. "Il faut indiquer les prérequis prescriptifs. On indique à l'entrée d'une filière quelles sont les compétences et les savoirs qu'il faut avoir suivi auparavant pour pouvoir suivre dans de bonnes conditions et ne pas être en échec. Or l'échec, ça défavorise toujours les plus fragiles", étaye-t-il.

Lui proposer d'autres options. Si l'élève ne possède pas ces prérequis, le président d'université suggère que d'autres options lui soient proposées : "Par exemple la possibilité d'avoir une filière tremplin pour rattraper ces prérequis, une filière professionnelle ou une entrée dans la vie active". Mais assure-t-il, il ne s'agit pas d'instaurer un concours à l'entrée de l'université : "On pense qu'avec des avis du conseil de classe, et un regard sur son parcours et in fine ses notes, on doit pouvoir orienter les étudiants sur les bonnes filières", explique-t-il optimiste. "Ça va aller mieux à la rentrée si on arrive à supprimer le tirage au sort. Encore faut-il que la solution soit actée politiquement. Ensuite, ça va prendre trois quatre ans pour construire des formations."