Usines d'équarrissage saturées : le ministère promet une «reprise totale des collectes»

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Les entreprises d'équarrissage à saturation dans le nord de la France ont reçu l'appui des services de l'État, afin de permettre la "reprise totale des collectes" d'animaux morts, a indiqué samedi le ministère de l'Agriculture. "Grâce à l'action des services préfectoraux et des services du ministère, des solutions ont été mises en place".

Les entreprises d'équarrissage à saturation dans le nord de la France ont reçu l'appui des services de l'État, afin de permettre la "reprise totale des collectes" d'animaux morts, a indiqué samedi le ministère de l'Agriculture, qui promet "un retour rapide à la normale". En raison d'une surmortalité des animaux d'élevage, provoquée par les pics de chaleur de fin juillet/début août, deux usines de l'entreprise d'équarrissage Atemax (enlèvement des animaux morts) sont saturées à Vénérolles (Aisne) et Saint-Langis-lès-Mortagne (Orne).

Selon l'entreprise, les demandes d'enlèvements sont en hausse de 10 à 50% par rapport à l'an dernier, ce qui peut poser des problèmes de salubrité publique, selon les éleveurs, qui craignent que le phénomène s'accentue, compte tenu d'une flambée épidémique de fièvre catarrhale ovine (FCO). La pandémie touche de nombreux élevages de moutons et de brebis, précisément dans le nord-est du pays, où est installée une des usines saturées.

"Dès ce week-end, une partie des produits en attente pourra être traitée"

"Grâce à l'action des services préfectoraux et des services du ministère, des solutions ont été mises en place, en lien avec toutes les entreprises du secteur, afin de permettre un traitement en toute sécurité des matières, ainsi qu'une reprise totale des collectes et un rétablissement de l'activité des deux sites", a indiqué le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. "Après avoir été interrompues lors de la journée du 19 août, les collectes d'animaux morts dans les fermes ont repris sur toute la zone depuis le 20 août, avec quelques perturbations résiduelles localement", a-t-on précisé de mêmes sources.

Les services de l'État assurent que "dès ce week-end, une partie des produits en attente pourra être traitée", ajoutant que "des points quotidiens sont effectués" avec Atemax "pour assurer un traitement de toutes les matières accumulées, avec le niveau requis de protection sanitaire et environnementale, dans la perspective d'un retour rapide à la normale". Contactée, l'entreprise Atemax a confirmé la reprise de la collecte depuis le 20 août.

"Cela ne veut pas dire que la situation est réglée. Il y a toujours des retards qui se sont accumulés donc il va falloir quelques jours pour rétablir la situation", a indiqué Sophie Grégoire, directrice de la communication d'Atemax. Au nord-est, dans son usine de Vénérolles, Atemax attend un rétablissement de la situation "pour le courant de la semaine prochaine". À l'ouest, dans son usine de Saint-Langis, le rétablissement se fera "sous une dizaine de jours, notamment "parce qu'il y avait plus de volumes en stock".

"Cela ne veut pas dire qu'on peut promettre aux éleveurs de revenir à un enlèvement dans des délais de deux jours francs", a souligné Sophie Grégoire. "Sur les zones de Vénérolles on va travailler jusqu'à ce soir", et sur Saint-Langis "jusqu'à demain (dimanche) matin", a-t-elle indiqué. Ses collectes en ferme ont eu lieu samedi sur les deux zones et visent à "absorber les quantités en stock", a expliqué la directrice de la communication d'Atemax, soulignant que "dès ce week-end une partie des produits en attente pourra être traitée".