Entre début juin à fin juillet, 612 noyades ont été recensées en France dont 169 ayant entraîné un décès, un bilan en baisse de 16% par rapport à la même période en 2023, a indiqué vendredi Santé publique France. "Cette diminution s'explique principalement par les conditions environnementales - température, pluviométrie, ensoleillement - qui ont été globalement moins favorables à la baignade en juin et juillet 2024", a expliqué Aymeric Ung, épidémiologiste à la direction des maladies non transmissibles et traumatismes de Santé publique France.
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En revanche, sur la deuxième moitié de juillet, 272 noyades ont été comptabilisées, représentant une hausse de 22% par rapport à la même période en 2023, selon le bulletin national de SpF dédié aux noyades.
Avec la chaleur, "des conditions de baignable très favorables"
Cette augmentation est en "lien probable avec la période de fortes chaleurs qui a touché une grande partie du pays, qui ont rendu ainsi les conditions de baignade très favorables", et "ces conditions perdurent", a souligné Aymeric Ung lors d'une présentation du bulletin à la presse. La proportion de noyades mortelles (environ un quart) est restée stable, selon cet expert.
Plus de la moitié (53%) des noyades ont concerné des adultes, un tiers (33%) les moins de 6 ans, et 14% les 6-17 ans. Neuf noyades suivies de décès sur dix concernent les adultes. Ces décès interviennent pour plus du tiers par baignade en mer.
Chez les mineurs, la moitié des décès a eu lieu en piscine privée, note SpF qui recommande de "ne pas quitter les enfants des yeux pendant la baignade" et de "les familiariser tout ou long de l'année avec le milieu aquatique". "La baignade comporte des risques à tous les âges", rappelle SpF.