C'est le grand départ ! Depuis ce vendredi soir, les vacances de la zone A ont officiellement commencé. Et si les Français ont bien l'intention de profiter du week-end de Pâques, dans les faits, les chiffres de réservations ne sont pas à la hauteur des attentes, selon une étude du site Particulier à Particulier.
Pire, le secteur du tourisme enregistre une baisse d'environ 10% par rapport à 2022. Car avec le contexte de mobilisation contre la réforme des retraites et les grèves de ces derniers mois, les Français sont nombreux à ne pas avoir pris le risque de réserver des vacances.
De nombreux mouvements sociaux
"Il y a eu un problème d'organisation qui est concomitant à l'ampleur des mouvements sociaux", explique au micro d'Europe 1 la présidente de Particulier à Particulier, Corinne Jolly. "Dès qu'on voit que les mouvements sociaux s'installent dans la durée, que clairement, les réservations de billets de train deviennent très incertaines, c'est très compliqué d'organiser des vacances dans ce contexte. Et c'est à ce moment-là qu'on voit que les demandes de réservations sont en baisse", poursuit-elle.
À cela, il faut ajouter la difficulté dans certaines régions, de ne pas pouvoir faire son plein. De nombreuses stations-service ont des problèmes d'approvisionnement. Et l'inflation, qui a entamé durablement une partie du pouvoir d'achat des Français, limite un peu plus la possibilité de se réserver un petit séjour durant les vacances de Pâques.
Des régions tirent leur épingle du jeu
"D'habitude, je partais à la montagne à cette époque de l'année, mais là, ce n'est pas possible", explique ainsi Frédérique. "Le coût de la vie est tellement monstrueux maintenant que c'est n'est plus envisageable".
Si le secteur semble morose, dans le détail, certaines régions tirent leur épingle du jeu, comme la Bretagne, grande gagnante de ces vacances de printemps. "C'est aussi le cas de la Vendée et de la Normandie, puisque toute la zone nord de la France peut accéder à ces régions en voiture", note Corinne Jolly.
Du côté des perdants, la Côte d'Azur et la côte Atlantique sud ont enregistré des baisses de réservations allant jusqu'à 20%. Une saison qui démarre difficilement pour ces zones qui dépendent beaucoup du tourisme.