Depuis la mi-mars, seules les personnes de plus de 55 ans peuvent recevoir le vaccin AstraZeneca. Une recommandation de la Haute autorité de santé (HAS) motivée par l'apparition de rares mais graves cas de thromboses chez des personnes plus jeunes ayant reçu une ou deux doses. L'incertitude est donc de mise pour les plus de 490.000 personnes fragiles ou soignants de moins de 55 ans ayant eu une première injection et qui ne sont plus qualifiés pour le rappel, censé intervenir 9 à 12 semaines plus tard.
"On ne sait pas, on attend les nouvelles recommandations. Pour moi, ce sera une vaccination au mois de juin donc j’ai le temps. Mais il y a des soignants qui ont été vaccinés début février, et on ne sait pas quoi faire", explique une pharmacienne de 51 ans qui a reçu sa première dose d'AstraZeneca quelques jours avant que la HAS ne publie sa recommandation.
La HAS envisage l'utilisation d'un autre vaccin pour le rappel
Fin mars, la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec, s'était montrée rassurante. "Il n'y a pas d'inquiétude, on peut attendre les 12 semaines, voire même un petit peu plus, et d'ici là nous aurons les réponses." Il n'est en tout cas pas question de se passer d’un rappel, indiquent les experts, car l’efficacité vaccinale n’est pas suffisante avec une seule dose.
La commission vaccin de la Haute autorité de santé planche donc en ce moment sur une solution alternative : l'éventuelle utilisation d'un vaccin à ARN messager pour le rappel. La combinaison des deux serait bien efficace mais la question est encore de savoir s'il faudrait, dans ce cas, prévoir une seule ou deux injections du second sérum.