Un homme en situation irrégulière soupçonné d'avoir tenté d'attaquer au couteau trois jeunes hommes juifs le 29 mars à Sarcelles, dans le Val d'Oise, a été expulsé vers le Pakistan vendredi soir. Selon les informations d'Europe 1, son expulsion a eu lieu en application d'une ordonnance de quitter le territoire dont il faisait l'objet avant les faits mais qui n'avait pas été exécutée. Interpellé peu après les faits, il avait été mis en examen mais laissé libre. Le caractère antisémite de l'agression n'avait pas été retenu.
Quelques jours après l'attaque, le maire de Sarcelles s'était indigné sur les réseaux sociaux du fait que le suspect soit remis en liberté. Il avait écrit à ce sujet au ministre de l'Intérieur. "Comment un homme qui menace d’un couteau 3 jeunes sarcellois de confession juive peut-il être remis en liberté ? Quelle conception des libertés a le juge qui a permis cela ? Comment le même homme frappé d’une obligation de quitter le territoire français depuis 2 ans peut-il continuer de séjourner sans titre et sans domicile officiel dans notre ville et d’être un danger pour nos concitoyens ?", avait écrit Patrick Haddad sur son compte Facebook.
Mis en examen pour "menace avec arme"
Le 29 mars, jour de la Pâques juive, les trois jeunes, qui portaient la kippa, avaient été agressés alors qu'ils sortaient de la grande synagogue. Depuis son balcon, une femme voyant le suspect s'approcher d'eux, un long couteau à la main, les auraient alertés. Les jeunes hommes avaient alors pris la fuite et réussi à lui échapper. D'après le Parisien, le suspect était alcoolisé et aurait crié en s'approchant : "Ils m'ont volé mon travail." Maitrisé par plusieurs personnes arrivées en renfort, l'homme avait été placé en garde à vue au commissariat de Sarcelles.
Mis en examen pour "menace avec arme", il avait été placé sous contrôle judiciaire et remis en liberté. Toujours selon le Parisien, le parquet de Pontoise avait fait appel de cette dernière décision. Aucun élément n'ayant pu par ailleurs confirmer le caractère antisémite des faits, cette circonstance aggravante n'avait pas été retenue.