Vanessa, 35 ans, a deux petites filles. Elle assume complètement son rôle de mère au foyer, quand bien même elle ne souhaitait pas forcement l'endosser. Aujourd'hui, elle ne s'imagine que difficilement un retour à la vie professionnelle. Au micro d'Olivier Delacroix, sur Europe 1, elle raconte comment elle a trouvé son épanouissement dans ce qu'elle aime appeler "un vrai métier".
"Je n'étais pas du tout destinée à être mère au foyer, mais avec mon mari, lorsque j'étais enceinte de six mois, on a voulu déménager, quitter notre région. […] Du coup, je me suis retrouvée seule à la maison, sans ami, avec le bébé et un mari qui travaillait beaucoup. Il est directeur d'usine. C'est un très bon papa, il est là à part entière le soir, […] mais c'est vrai que la journée j'étais très seule avec ma petite.
C'était compliqué à gérer mentalement, et puis est arrivée notre deuxième petite fille et on a re-déménagé pour s'installer à Cannes. En même temps, on s'est rapproché de ma belle-famille, et là tout a changé. Nous avons chacun repris une activité physique et sportive, on s'est refait une vie sociale, ce qui fait qu'aujourd'hui l'épanouissement est venu.
Je ne me vois plus être ailleurs qu'à la maison parce que je fais des activités. Je suis heureuse d'être avec mes petites, d'être là pour accompagner la grande qui a quatre ans à l'école, gérer la deuxième qui va avoir deux ans, pouvoir ne pas louper les moments importants. J'étais là pour les premiers pas…
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Vanessa aime à se définir comme une maman "super-héros", qui chausse au cours de la journée de nombreuses casquettes.
C'est un vrai métier. Ma grande fille me dit : "Maman, tu es mon super-héros parce que tu es multitâches". Je suis sa maman-docteur qui répare les bobos, maman-taxi qui fait les allers-retours à l'école, maman-animatrice qui gère le bébé en chantant des chansons, qui fait les bons petits plats, maman-arbitre aussi entre les enfants.
Je ne me vois pas faire autre chose, absolument pas. La place que j'ai aujourd'hui me comble de bonheur parce que je voix mes filles complètement épanouies. Mon mari n'a pas à gérer le stress de se dire : "mon Dieu, la nourrice est malade, comment va-t-on faire avec les enfants ?" La maison se porte bien… Tout ça me comble totalement.
Et pourtant Vanessa sait que lorsque ses deux filles seront davantage autonomes, la question d'un retour à la vie professionnelle pourra se poser…
Avec mon mari, on en discute, c'est aussi une affaire de couple. Il me dit que tant que je suis heureuse et épanouie, je fais comme je le sens, et pour l'instant, je me sens bien auprès des enfants. […]
Je pense retravailler un peu plus tard, quand elles seront assez grandes pour se rendre d'elle-mêmes au collège. Un jour à la fois…"
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