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Victor Dhollande, édité par maxime Dewilder , modifié à
Douzième jour de grève lundi et les transports sont encore largement impactés. Avec ces grèves qui s’allongent, certaines incivilités sont de plus en plus visibles. On se pousse dans le métro pour être sûr de monter dedans, certains usagers remontent des trottinettes en libre-service chez eux...
REPORTAGE

La grève révélerait-elle des comportements égoïstes chez les individus ? Avec ces grèves qui s’allongent - c'est le douzième jour lundi - certaines incivilités sont de plus en plus visibles. On se pousse dans le métro pour être sûr de monter dedans, certains usagers remontent des trottinettes en libre-service chez eux...

"On est dans une période pendant laquelle c'est 'moi, moi, moi' !", analyse une usagère des transports publics parisiens. Anne-Marie, 75 ans, est abattue. Elle vient de se faire bousculer et, pour elle, impossible de monter dans un bus bondé.

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Les gens se poussent voire se frappent, ce que je n'avais jamais vu. C'est terrifiant

Elle sait qu’avec la grève, les gens sont fatigués mais elle n’excuse pas pour autant ces comportements : "Ce n'est pas une raison pour ne penser qu'à soi et bousculer les autres. C'est désolant, désolant". Les incivilités se multiplient aussi ces derniers jours dans le métro. Au croisement de la ligne 1 et 4, Sophie a été témoin de scènes particulièrement violentes : "Les gens se poussent voire se frappent, ce que je n'avais jamais vu. C'est terrifiant".

Des Vélib attachés avec des cadenas, des trottinettes subtilisées

Le chacun pour soin jusque devant les bornes de vélos en libre-service. Depuis le début de la grève, plusieurs dizaines de Vélib ont été attachés directement à la borne avec un cadenas. Les usagers sont ainsi certains de retrouver un vélo pour se rendre à leur travail.

Pascal a assisté à ces scènes. Il ne comprend pas : "Il y a beaucoup de gens qui galèrent... Bloquer les vélos, c'est vraiment chacun pour soi. Et selon nos informations, des dizaines de trottinettes également en libre-service ont été tout simplement subtilisées toute la nuit par des particuliers. L’idée est toujours la même : être sûr de pouvoir se déplacer le matin au moment de la cohue.