Le gouvernement prépare une réforme de la chasse qui inclura une baisse du prix du permis, a indiqué mercredi le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu, s'attaquant à un sujet sensible pour les écologistes. "Pour améliorer l'accessibilité à la pratique de la chasse et permettre une meilleure répartition des rôles entre chaque acteur, nous proposerons avec Nicolas Hulot, deux ou trois scénarios de réforme au président de la République et au Premier ministre", a-t-il déclaré dans Le Figaro, décrivant un "système très complexe, qui est parfois source d'incompréhensions entre chasseurs, agriculteurs et écologistes".
Une réforme présentée en juin. "Ces scénarios simplifieront le système et baisseront le prix du permis annuel", aujourd'hui de 400 euros, a-t-il ajouté, sans donner de précision sur l'ampleur de la baisse. Ces scénarios seront présentés au courant du mois de juin, après une concertation qui a déjà commencé avec divers acteurs du monde de la chasse et de la protection de l'environnement, a précisé le ministère. Les pistes de réformes se pencheront également sur la sécurité et la "durabilité des pratiques vis-à-vis de la biodiversité", a indiqué le secrétaire d'Etat.
Conserver les espèces. Il évoque également une "gestion adaptative des espèces", qui passerait par une évaluation régulière "de l'état de conservation des espèces chassables et les quantités de prélèvements possibles ou non". Enfin, le gouvernement réfléchit à une "consolidation" de la police de l'environnement dans les zones rurales, pour "s'assurer de rendre exécutoires toutes les décisions sur les prélèvements de la chasse, mais aussi contrôler l'artificialisation des terres, les dépôts d'ordures ou la qualité de l'eau", a ajouté Sébastien Lecornu.
Chasses présidentielles. Plus d'un million de personnes disposent en France d'un permis de chasse, national ou départemental. Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s'était dit favorable à la réouverture des chasses présidentielles, remplacées en 2010 par des "battues de régulation" et en décembre dernier, il était allé saluer des chasseurs, lors d'un week-end près du château de Chambord.