"N'ajoutez pas du stress au stress" pour les bacheliers, a demandé dimanche aux cheminots la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, à la veille du début du baccalauréat qui coïncide avec une journée de grève à la SNCF. "J'ai envie de demander (aux cheminots grévistes, ndlr) de penser à tous ces jeunes pour qui le baccalauréat est à la fois le premier diplôme d'accès dans l'enseignement supérieur, et a aussi une forte charge symbolique", a déclaré la ministre sur Radio J. "Laissez les profiter de leur baccalauréat... N'ajoutez pas du stress au stress ! C'est déjà suffisamment stressant de passer un examen, si en plus on est anxieux de savoir si on va arriver à l'heure...", a-t-elle poursuivi.
"Une forme d'irresponsabilité". "Empêcher des jeunes d'aller passer le baccalauréat, ce n'est en rien défendre le service public", a également argumenté Frédérique Vidal. Il s'agit d'"une faute", selon elle. "On comprend tout à fait le droit de grève, le sujet n'est pas là", a précisé la ministre. "Mais il ne faut pas pénaliser les jeunes ce jour-là". "Il y a une forme d'irresponsabilité, que l'on a vue aussi lorsque des cheminots ont bloqué des examens dans les universités. Quel est l'intérêt d'empêcher des jeunes de passer leurs examens, d'obtenir leurs diplômes ?", a interrogé la ministre.
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Le plan "SNCF EXAMS". Frédérique Vidal s'est néanmoins voulu rassurante pour les bacheliers : "On a tout fait pour que les choses se passent le mieux possible pour eux demain matin : des sites indiquent les trains qui vont fonctionner, les trains qui vont leur être réservés. Il y aura des gens sur les quais pour les orienter au mieux". Plus de 750.000 lycéens entament lundi une semaine marathon avec le lancement des épreuves du bac, qui démarre avec l'épreuve redoutée de philosophie.