VIDÉO - Crash-test aux allures d'avertissement entre une trottinette et une voiture

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Aude Leroy, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
L'assureur MMA a organisé un crash-test entre une trottinette et une voiture pour montrer les dangers encourus par les usagers de ces engins de plus en plus populaires.
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Circulation à contre-sens sur les trottoirs ou dans les jardins, non-respect des feux tricolores… La recrudescence des trottinettes en ville ces derniers mois en milieu urbain s'accompagne de comportements dangereux chez certains usagers, qui peuvent provoquer de graves blessures. Pour sensibiliser la population à ces risques, l'assureur MMA a décidé d'organiser une simulation grandeur nature, vendredi.

"Un trou au niveau du pare-brise"

Tout commence par un exercice pratique : une voiture roule à 50 km/h, la vitesse maximale autorisée en ville. D'un coup, une trottinette lui grille la priorité, à 25 km/h. Dessus, un jeune de 15, 16 ans d'environ 50 kg, sans casque et avec des écouteurs dans les oreilles. Le choc est inévitable. 

Le mannequin est projeté à 17 mètres. "C'est assez perturbant, quand même… J'arrive à entendre le fracas de la tête du mannequin dans le véhicule", confie le pilote professionnel au volant, Pascal Dragotto. "C'est surtout le pare-brise qui a pris car les jambes sont venues percuter le capot de la voiture. Ensuite, le corps est venu s'écraser sur le pare-brise. On a même un trou au niveau du pare-brise."

40% des blessures sont des traumatismes crâniens

Autant dire qu'à 95%, dans la réalité, la personne serait morte, car elle n'a pas respecté les trois règles d'or quand on circule à trottinette : respecter le code de la route, être visible, mais d'abord se protéger, casque et gants au minimum. Les conséquences peuvent être très graves : "Les blessures les plus fréquemment constatées sont les traumatismes crâniens, à 40%, mais aussi les fractures du nez ou de l'avant-bras", explique Cécile Lechère, responsable de la Prévention chez MMA.

Pour tenter de faire baisser le nombre d'accidents (cinq morts et 284 blessés en 2017), le Conseil de Paris a décidé d'adopter au début du mois de nouvelles mesures destinées à favoriser la sécurité de ces usagers. Au niveau national, "nous sommes en train de finir une réglementation qui devrait être disponible pour l'été", assure sur Europe 1 Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, qui reste pessimiste sur le nombre d'accidents dans les prochains mois : "Je crains le pire."