L'ex-boxeur soupçonné d'avoir agressé deux gendarmes, samedi à Paris lors de l'acte 8 des "gilets jaunes", s'est expliqué dans une vidéo. La séquence, qui dure 2 minutes et 42 secondes, a été tournée dimanche et diffusée lundi sur les réseaux sociaux par des proches de Christophe Dettinger. "Je me présente, Christophe D. C'est moi qui ai affronté les CRS samedi 5 janvier. Je voulais vous présenter les choses comme je le sens", déclare l'ancien boxeur professionnel, face caméra.
"Je me suis fait gazer avec ma femme samedi. A force de se faire taper, la colère monte en moi. J'ai mal réagi, oui, mais je me suis défendu", s'est justifié Christophe Dettinger, qui s'est présenté de lui-même aux enquêteurs, lundi matin, avant d'être placé en garde à vue.
Avant de se rendre à la police, Christophe Dettinger a publié une vidéo pour s'expliquer #giletsjaunespic.twitter.com/ekA1AWxG0y
— Pierre Sautarel (@FrDesouche) 7 janvier 2019
"J'ai la colère du peuple en moi". "J'ai participé aux huit actes, à toutes les manifestations les samedis à Paris. J'ai vu la répression, la police nous gazer. Je suis un "gilet jaune". J'ai la colère du peuple en moi. Les politiques se gavent sur notre dos et ils ne montrent pas l'exemple. Je suis fier d'être Français, je ne suis pas d'extrême gauche, ni d'extrême droite", a-t-il poursuivi, avant d'exhorter le "peuple français" à "continuer pacifiquement le combat".
Christophe Dettinger est soupçonné d'avoir frappé deux gendarmes, samedi lors de l'acte 8 des "gilets jaunes" à Paris. Les images de l'ancien boxeur, en train de se battre avec les forces de l'ordre, ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux. Les deux gendarmes se sont vus respectivement prescrire 15 et 2 jours d'ITT (incapacité totale de travail) et ont porté plainte contre Christophe Dettinger.
Une cagnotte "en soutien" à l'ancien boxeur a par ailleurs été lancée sur une plateforme de crowdfunding. Lundi, à 15 heures, plus de 11.000 euros avaient déjà été récoltés.