Situation tendue à la Maison des examens d'Arcueil. La faculté de Nanterre, occupée depuis plusieurs semaines par des étudiants opposés à la réforme des universités, avait délocalisé les examens à Arcueil, dans le Val-de-Marne, et ils devaient se tenir à neuf heures mais ils ont finalement été repoussés après que des contestataires sont venus pour empêcher le bon déroulement. Ils ont finalement été annulés pour vendredi et samedi. Plusieurs centaines de CRS ont établi un cordon de sécurité suffisamment important pour repousser les manifestants et des gaz lacrymogène ont été utilisés. Seules quelques personnes ont pu entrer dans le bâtiment.
A #Arcueil la tension monte entre les forces de l’ordre et les manifestants. Les CRS utilisent des gaz lacrymogènes #Nanterre#facs#ParcoursSuppic.twitter.com/jNab5lMMb6
— Victor Dhollande (@vdhollande) 11 mai 2018
"Grève générale dans tous les secteurs". "Notre revendication est claire : c'est la validation automatique avec note améliorable pour tous les étudiants", explique Victor Mendès, un porte-parole des étudiants de Nanterre au micro d'Europe 1. "C'est inacceptable que les partiels se tiennent dans ces conditions, et encore moins sous les uniformes bleus". "Il faut qu'on construise la grève et il faut que les organisations syndicales et politiques appellent clairement à la grève générale dans tous les secteurs", poursuit-il. Si certains sont euphoriques à l'annonce officielle de l'annulation des examens.
"C'est du stress depuis beaucoup de temps". "J'ai raté mon premier semestre, donc je comptais sur le deuxième pour compenser et sur les rattrapages au cas où", explique de son côté Mélanie, étudiante en deuxième année de droit. "J'ai peur que les rattrapages soient délocalisées en juillet alors que je suis censée travailler et après je pars en vacances". "C'est un peu regrettable parce qu'on a du mal à passer nos examens, c'est du stress depuis beaucoup de temps", souligne quant à elle Iliana, une étudiante en deuxième année de psychologie à Nanterre.