Vigilances : comment Météo France cherche à perfectionner son système face à la multiplication des phénomènes dangereux
Alors que les phénomènes météorologiques dangereux tendent à se multiplier ces dernières années, Météo France cherche à perfectionner son système de vigilance, mis en place dans le sillon de l'historique tempête de 1999. Dans le viseur de l'établissement notamment, la localisation des orages.
Vert, jaune, orange, rouge... Tout le monde connaît les couleurs de ces alertes météo partagées régulièrement par Météo France. Un système mis en place en 2001 suite aux tempêtes de Noël 1999. Désormais, face à la multiplication des phénomènes météorologiques dangereux, le système, déjà performant, cherche à se perfectionner.
1% d'épisodes ratés et 10% de fausses alertes
Car le système répond aux objectifs fixés par l'État, avec seulement 1% d'épisodes ratés et environ 10% de fausses alertes. Il reste tout de même une marge de progression, notamment pour certains phénomènes particulièrement complexes à anticiper. "Notamment les orages, qui sont des phénomènes de petite échelle au niveau spatial", explique Raphaëlle Kounkou-Arnaud, cheffe du département des missions institutionnelles à Météo France. "C'est encore quelque chose qui reste difficile à prévoir, notamment en termes de déclenchement et de localisation".
Alors pour alerter au bon moment, le service météo mise sur de nouvelles techniques de simulation basées sur des probabilités mathématiques. Et pour la localisation des phénomènes, "on dispose d'un supercalculateur, renouvelé à intervalles réguliers, qui permet d'affiner encore plus les modèles. Aujourd'hui, il est autour de 1 km. On espère dans les prochaines années passer à une échelle de 500 m", détaille l'experte.
Un gain pour mieux informer la population. Et qui permettra surtout aux autorités locales de mieux anticiper les moyens nécessaires en cas de catastrophe.