"C'est une renaissance pour l'entreprise et une nouvelle vie pour nous". Michel Catalano, le propriétaire de l'imprimerie DTC à Dammartin-en-Goële, est ému : son entreprise va revivre. Il y a vingt mois, le 9 janvier 2015, les frères Kouachi se sont retranchés dans son entreprise de Seine-et-Marne, au terme d'une cavale entamée deux jours plus tôt après la tuerie de Charlie Hebdo à Paris. Pendant une heure, il sera l'otage de Chérif et Saïd Kouachi. Son employé Lilian restera caché sous un évier de nombreuses heures, jusqu'à l'intervention du GIGN.
Les très nombreux tirs feront d'immenses dégâts. Outre des problèmes sur la façade, trois machines d'impression, d'une valeur de 100.000 euros pièce, avaient été détruites.
"Une thérapie". Après de très lourds travaux et des mois de démarches administratives, l'imprimerie de Michel Catalano va enfin rouvrir. Lundi, devant la caméra de France 3, l'imprimeur ne pouvait retenir ses larmes. Grâce au soutien indéfectible de sa famille, il a fait le pari de reprendre son activité. "Économiquement, ce qui aurait été plus intéressant pour nous, c’est de fermer l’entreprise et de faire autre chose", confie-t-il à France 3. Une collecte de dons sur Internet et les indemnisations de l’Etat et des assurances lui ont permis d'investir près de 1,8 million d’euros dans la rénovation.
En janvier 2016, marquant le premier anniversaire du drame, l'imprimeur confiait à Europe 1 ses difficultés à dépasser l'épreuve. Mais rebâtir, réaménager, investir, "c'est une thérapie" pour Michel Catalano. La fin de longs mois d'épreuves.