Violence des jeunes : le gouvernement veut «agir dès l'école primaire»
Après une série d'agressions, dont une mortelle, visant des adolescents, le gouvernement entend "agir dès les premiers signes" de violence chez les jeunes, a affirmé lundi la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, évoquant "la mise en place de conseils disciplinaires" à l'école primaire.
"Nous devons pouvoir agir avant que cela ne dégénère", a déclaré la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot sur France 2, ce lundi, en réaction aux agressions qui se sont succédé la semaine passée. Tout d'abord celle de Samara , 14 ans, rouée de coups devant son collège à Montpellier ; celle d'une autre adolescente du même âge tombée dans un guet-apens à Tours ; mais aussi et surtout l'agression du jeune Shemseddine , 15 ans, battu à mort à Viry-Châtillon (Essonne).
"Agir dès les premiers signes"
"Si on arrive à de tels actes de barbarie […] il faut regarder ce qui se passe avant" et "c'est souvent au niveau du primaire", avec "des petits faits qui mis bout à bout on se dit 'c'est pas très grave, ce sont des enfantillages' mais en fait ils doivent être sanctionnés directement", a estimé Prisca Thevenot.
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"Nous devons agir dès les premiers signes et donc dès le primaire, avec par exemple la mise en place de conseils disciplinaires très tôt", a ajouté la porte-parole, qui y voit un moyen de "responsabiliser tous les adultes autour de l'enfant" lorsque survient "un manque à l'autorité, une phrase trop forte, un mot qui ne devrait pas être prononcé".
Cette proposition a déjà été avancée par le Premier ministre, Gabriel Attal, qui a encore déclaré samedi dans un entretien avec plusieurs titres de presse régionale: "Il n'y a pas de conseil de discipline en tant que tel à l'école primaire et je pense que c'est une question qui se pose".