Le procès du chauffard ayant mortellement fauché Antoine Alleno se tient à Paris. Ce dernier comparait pour "homicide involontaire", le qualificatif aujourd'hui en vigueur dans le cadre des délits routiers de ce type. Car, malgré les promesses et la volonté des parlementaires, la création d'un "homicide routier" réclamé par de nombreuses associations de victime, n'a toujours pas vu le jour.
Contretemps
Pourtant, cela était bien parti. D’abord voté en première lecture à l’Assemblée en janvier, le texte a été suspendu après la dissolution de l’hémicycle au mois de juin. Un contretemps fâcheux pour les familles de victimes qui réclament depuis longtemps une requalification de ce type de délits.
"Un individu qui roule à 160 km/h, ou qui est en état d’ivresse, pour les familles de victime, ce n'est pas entendable que cela soit qualifié d’homicide involontaire", s'insurge Jerôme Moreau, vice-président de France victime. "C’est une victimisation secondaire qui ne reflète pas la réalité des faits", poursuit-il au micro d'Europe 1.
Les députés déterminés à faire voter cette loi
Plébiscité par l’ensemble de la classe politique en première lecture, la proposition de loi devrait prochainement revenir sur la table des parlementaires, comme l’explique le rapporteur du texte, le député LR Éric Pauget. "Les voyants sont au vert. J’ai des assurances de la part des ministres de la Justice et des relations avec le Parlement. On va pouvoir réinscrire le texte en décembre ou en janvier. C’est un texte qui, à mon avis, ira à son terme, car personne ne remet en cause l’idée de créer l’homicide routier dans le Code pénal", insiste l'élu.
Si la loi est adoptée, elle pourrait ainsi pousser les magistrats à prononcer des peines plus lourdes pour les auteurs de ce type de délits.