Les Brestois seront privés de transports en commun ce mercredi 26 janvier à partir de 20 heures et jusqu'à nouvel ordre. Le soir du mardi 25 janvier, les quartiers de Bellevue et de Kercado Roux ont été le théâtre de violences urbaines. Des dégradations ont été perpétrées contre des bus et des tramways. Si aucun blessé n'a été signalé, un bus et un tram ont été endommagés. Affectés, les chauffeurs de transports en commun de la ville n'assureront pas leurs fonctions pour à partir de la soirée du mercredi 26 janvier. La CFDT, premier syndicat dans le réseau de transport brestois, a déposé une alerte pour "danger grave et imminent".
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Des violences à la suite d'une opération antistupéfiants
Cela fait une semaine que de telles scènes secoue la ville bretonne. Les violences ont été provoqué le mercredi 19 janvier, à la suite de l'interpellation de huit personnes dans le cadre d'une opération antistupéfiants. Le lendemain de ces arrestations, deux voitures ont été incendiées dans le quartier de Pontanézen. Quelques jours plus tard, dans la nuit de samedi 23 au dimanche 24 janvier, un tram a été arrêté par des barrières placées en travers des voies. Il a été ciblé par des tirs de mortiers d'artifice, contraignant trente passagers à quitter la rame.
Des affrontements avaient ensuite éclaté entre une vingtaine de personnes cagoulées et masquées et les policiers. Le calme était revenu au bout d'une heure. Les transports en commun ont été interrompus une première fois le soir du dimanche 24 janvier et ils arrêteront donc de circuler à partir de 20 heures ce mercredi 26 janvier.
"Des scènes de guérilla"
Interrogé sur Europe 1, Eric Kerbrat, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police, évoque " des scènes de guérilla reproduites deux fois en l'espace d'une semaine par un groupe d'une vingtaine d'individus issus du quartier de Pontanézen, à Brest". Les violences ont débuté à la suite d'un contrôle d'identité effectué sur une réquisition du procureur de Brest, précise-t-il.
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Le secrétaire départemental demande " un renfort de force mobiles le plus rapidement possible." "Il faut également plus de personnels de polices sur la circonscription de Brest. Nous sommes en manque d'effectifs. On doit occuper le territoire et sa conception à tout moment et on doit être partout pour sécuriser les citoyens" ajoute-t-il. Néanmoins, Eric Kerbrat garde espoir : "nous ne sommes pas encore dans un quartier de non-droit. La police est présente comme sur l'ensemble de Brest. On y restera. On sera vigilants pour protéger les gens." conclut-il.