C'est un chiffre encore très élevé, mais qui donne un peu d'espoir. Alors que les violences faites aux femmes agitent régulièrement de débat public comme à la suite de la mort de Julie Douib sous les coups de son ex-conjoint début mars, l'Observatoire de la délinquance assure que le nombre de femmes tuées par leur compagnon a baissé en 2017, confirmant un tendance entamée il y a dix ans.
Un chiffre en baisse mais toujours élevé. Il y a deux ans, 109 femmes sont mortes sous les coups de leur mari ou de leur ex-conjoint, selon un rapport dévoilé jeudi. Bien que ce chiffre reste important, il a baissé de 35% en dix ans. Ces homicides s'inscrivent le plus souvent dans des contextes de violences conjugales déjà commises dans le passé. Mais ces meurtres restent rarement prémédités.
Des meurtres souvent lors d'une dispute. "On a généralement affaire à des actes perpétrés sous le coup d'une dispute violente, d'une annonce qui provoque un choc comme celui d'une séparation", explique Christophe Soullez, le patron de l'Observatoire de la délinquance, au micro d'Europe 1.
"Quand on constate un homicide, c'est qu'à un moment donné, il y a une intention de donner la mort contrairement à des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner." Dans un tiers des cas, les conjoints utilisent des armes à feu, ce qui montre leur volonté de tuer. Et dans la plupart des situations, ils ne sont pas sous l'emprise de l'alcool.
Une tendance à la baisse sauf entre 2016 et 2017. Si les chiffres des femmes victimes de morts violentes ont assez nettement reculé en 10 ans, ils n'ont pas baissé entre 2016 et 2017. Le nombre de violences répertoriées au sein des couples constatées par la police et la gendarmerie n'a pas diminué non plus. En 2017, 112.000 procédures ont été enregistrées en France, dont 100.000 pour des femmes soit près de 300 par jour.