Violences contre les Roms : procès renvoyé pour huit jeunes

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Les huit personnes, originaires de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis, étaient jugées en comparution immédiate. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Les huit jeunes, âgés de 19 à 27 ans, sont soupçonnés d'avoir attaqué des Roms, lundi, après que des rumeurs d'enlèvements d'enfants ont circulé sur les réseaux sociaux. 

Huit personnes, soupçonnées d'avoir attaqué des Roms après des rumeurs infondées sur les réseaux sociaux d'enlèvements d'enfants et qui devaient être jugées jeudi en comparution immédiate à Bobigny ont obtenu le renvoi de leur procès.

Âgés de 19 à 27 ans, les prévenus devaient être jugés pour "participation à un groupe formé en vue de commettre des violences". Six d'entre eux, originaires de Chelles, en Seine-et-Marne, seront jugés le 31 mai et deux autres de Seine-Saint-Denis le 7 juin. Ils ont tous été placés sous contrôle judiciaire, leur avocat ayant plaidé une "crise de bêtise fulgurante aiguë".

"Fond de racisme"

Lundi, vers 21 heures, une cinquantaine de personnes armées de couteaux et de bâtons s'en étaient prises à des Roms installés au bord d'une route nationale, selon une source policière. Des camionnettes avaient été incendiées. D'autres rixes avaient éclaté plus tard dans la soirée dans cette ville de Seine-Saint-Denis. "Partis de Chelles pour se rendre à Bobigny, l'objectif de cette équipée était de casser du Rom", a dénoncé le procureur de la République qui avait demandé le placement en détention pour les six originaires de Seine-et-Marne. 

Des comportements "bêtes". "Ces individus semblent ordinaires mais il y a de la bêtise, un fond de racisme", a encore ajouté le magistrat. Discrets dans le box, la plupart des jeunes travaillent ou poursuivent leurs études. "Comment un manager s'embarque dans une telle histoire ?" interroge le président du tribunal. "La bêtise", répond le jeune homme. Son ami qui suit une formation de conducteur de train "regrette". "C'est complètement bête".  L'un d'eux explique s'être "rendu compte que c'était une fake news, je me suis renseigné au commissariat".