La colère contre les violences policières, partie des Etats-Unis, est en train de s'étendre un peu partout dans le monde. Des manifestations ont eu lieu au Canada, au Royaume-Uni et en Allemagne. En France, plusieurs rassemblements sont prévus ces prochains jours, après une forte mobilisation mardi à Paris en soutien à la famille d'Adama Traoré, du nom de ce jeune homme décédé en 2016 après une interpellation brutale.
Deux manifestations sont ainsi organisées samedi à Paris, devant l'ambassade des Etats-Unis et sur le Champ-de-Mars. Mais la préfecture de police a pris un arrêté d'interdiction des deux rassemblements, conformément aux mesures sanitaires en vigueur en raison de la pandémie.
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Interdictions en raison du contexte sanitaire
Les deux rassemblements prévus devant l'ambassade américaine à Paris, en hommage à George Floyd, ont cette fois été déclarés en bonne et due forme à la préfecture. Mais le secteur est interdit à toute manifestation car c'est un lieu sensible. Surtout, le préfet de police met en avant le risque sanitaire. En Île-de-France, les rassemblements de plus de 10 personnes restent effectivement interdits.
"Ces rassemblements, susceptibles de rallier de nombreuses personnes, ne sont pas autorisés par le décret du 31 mai 2020 relatif à l’état d’urgence sanitaire qui proscrit tout rassemblement, dans l’espace public, de plus de dix personnes", est-il précisé dans un communiqué.
Les organisateurs maintiennent le rassemblement
Le communiqué fait également allusion aux "incidents et violences" qui ont eu lieu en marge de la manifestation, interdite, du 2 juin. Ce rassemblement, organisé à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré, jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation par les gendarmes, avait réuni 20.000 personnes devant le Tribunal de grande instance de Paris.
"La manifestation pacifique parisienne (...) est maintenue", a réagi sur Facebook la Ligue de défense noire africaine, organisatrice du rassemblement. "Manifester est un droit inaliénable quand les violences, la négrophobie et le racisme (...) sont devenus normes", ajoute-t-elle.
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D'autres rassemblements prévus en région
Un autre appel à se rassembler sur le Champ-de-Mars, toujours à Paris, a également été lancé sur les réseaux. Aucune déclaration n'a pour l'instant été faite en préfecture, la manifestation n'a donc pas été interdite.
D'autres manifestation sont prévues en région, comme à Rennes, Strasbourg ou Poitiers. La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a estimé vendredi matin qu'en raison de la situation sanitaire, ces manifestations "ne devraient pas se tenir", incitant à trouver d'autres formes d'expression.