Le patron des sports de glace Didier Gailhaguet, dont la ministre Roxana Maracineanu a demandé lundi la démission dans le contexte des révélations sur les agressions sexuelles dans le patinage, a indiqué mardi qu'il ne prendrait pas de décision avant la fin de l'inspection diligentée par le ministère des Sports. "La ministre ayant annoncé qu'elle mettait en place une inspection générale, le président de fédération que je suis attendra les résultats de cette inspection avant de prendre une décision sur une démission demandée par Madame la ministre", a-t-il précisé en marge d'un bureau exécutif extraordinaire de la Fédération française des sports de glace (FSG) organisé au siège de l'organisation à Paris.
Une conférence de presse mercredi
Didier Gailhaguet est mis en cause pour avoir conservé dans son équipe fédérale Gilles Beyer malgré une mesure d'interdiction d'exercer auprès de mineurs après une enquête au début des années 2000. Or Gilles Beyer a été l'entraîneur de Sarah Abitbol, multiple championne de France et d'Europe et médaillée mondiale en couple, qui l'accuse de l'avoir violée entre 1990 et 1992, alors qu'elle était âgée de 15 à 17 ans.
Interrogé sur le soutien apporté ou non par la quinzaine de membres du bureau exécutif réuni pendant plus de quatre heures mardi soir, le président a esquivé la question. "Mercredi, j'apporterai des documents, des faits, des pièces concrètes et vous jugerez sur pièce", a-t-il déclaré à propos de la conférence de presse qu'il tiendra à 14h30 au siège de la fédération. "Je suis conscient de la gravité de la situation. Je trouve quand même un peu bizarre que seul le président de la fédération soit aujourd'hui au banc des accusés. Je suis un homme clean. Je ne mérite pas le traitement qui m'est apporté, et je saurai le démontrer." Il a par ailleurs répété qu'il avait "certainement commis des erreurs, mais pas commis de fautes".