"Arrêtez de tout casser". C'est l'appel de la grand-mère de Nahel pour stopper les violences urbaines depuis la mort de son petit-fils, abattu par un policier lors d'un contrôle routier mardi dernier. A-t-il été entendu ? Après plusieurs nuits de violences, la nuit dernière s'est vue moins agitée. À Marseille notamment, même si les rues commerçantes restent défigurées avec ses grandes planches de bois qui recouvrent toujours certaines vitrines.
"J'espère que ça va les faire réfléchir"
Quelques tags vengeurs, pas d'épisodes violents, pas d'interpellations non plus, selon la préfecture de police dans son dernier bilan en date. Après des scènes chaotiques pendant trois nuits consécutives, les habitants du centre-ville qui sont soulagés. "Là, c'est tranquille. Il y a les stigmates, oui, les magasins cassés et tout ça, c'est malheureux. C'est dommage ce qui s'est passé. Je n'ai pas de mots pour expliquer l'inexplicable, c'est de la bêtise humaine", décrit Karim, l'un d'entre eux.
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"J'espère que ça va les faire réfléchir, qu'ils ne recommenceront pas… Qu'ils arrêtent un peu les réseaux sociaux et qu'ils ouvrent des livres. Je ne suis pas trop sorti dans mon quartier, je me suis plutôt barricadé dans la maison. Il ne faudrait pas passer un été comme ça, ce serait dommageable pour l'économie, le tourisme, pour tout", ajoute-t-il.
Un retour à la normale ou presque puisqu'il faut bien continuer de réparer, en espérant que le calme s'installe durablement. La mairie et la région Paca également annoncent des aides pour les commerçants. Le bilan sur l'ensemble du pays est hallucinant. En cinq nuits, depuis la mort de Nahel, 700 membres des forces de l'ordre ont été blessés, plus de 3.000 gardes à vue, 5.000 véhicules incendiés, 1.000 bâtiments brûlés et 10.000 feux de poubelles recensés.