C’est le parallèle qui revient inlassablement : en 2005 la France avait été en proie à de violentes émeutes urbaines pendant trois semaines à la suite de la mort de Zyed et Bouna, en banlieue parisienne. 18 ans plus tard, le scénario se répète avec le jeune Nael, tué par un policier il y a moins d’une semaine. Tous les soirs, des dizaines de véhicules sont incendiés, des magasins sont pillés et des mairies sont détruites. Le coût financier de toutes ces dégradations s’annonce déjà massif pour les compagnies d’assurance. En 2005, il avait été de plus de 200 millions d’euros.
10.000 sinistres recensés en 2005
204 millions d’euros précisément selon la Fédération française des sociétés d’assurances. À l’époque, pas moins de 10.000 sinistres avaient été recensés dans tout le pays et dans l’immense majorité des cas, il s’agissait de véhicules incendiés, 8.000 au total. Avec un triste record la nuit du 6 novembre 2005 où 1.300 véhicules étaient partis en fumée. Des dizaines de commerces, d’habitations et d’entreprises avaient également été pris pour cible par les émeutiers.
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Concernant les émeutes qui font suite à la mort de Nahel, il est encore trop tôt pour dresser une première évaluation du montant de la facture des émeutes mais elle pourrait être plus importante encore. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a annoncé débloquer 20 millions d’euros pour la reconstruction des bâtiments publics détruits en région parisienne. Mais les infrastructures privées sont aussi la cible de nombreux pillages et dégradations depuis près d’une semaine et ce dans plusieurs villes en France.