J-6 avant le début du déconfinement. Qui va signer, pour beaucoup, le retour au travail. Un soulagement pour certains... mais une réelle source d'angoisse pour d'autres. Et notamment ceux qui vont devoir quitter leur zone verte pour aller dans le rouge, selon les couleurs de la carte du gouvernement fixant la fragilité des départements face au coronavirus. Paris, par exemple, est classée en zone rouge mais de nombreux travailleurs proviennent de zones vertes.
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"Chez nous, on n’a pas été touché plus que ça. Donc je me dis que potentiellement, je peux ramener la maladie et contaminer d’autres personnes", s'inquiète Jérémie. À partir de lundi, il va reprendre ses trajets quotidiens entre Cherbourg où il vit et Paris où il travaille. Ce père de famille est contraint de prendre les transports collectifs. Un train, le métro ET le bus. Là où la distanciation sociale lui semble bien difficile à respecter.
"Je ne vois pas comment faire. Déjà, même en commençant très tôt le matin, les trains sont pleins. Il y a toujours du monde. Il faut fréquenter les transports pour comprendre que ça va être super compliqué", prédit-il.
Passer du vert au rouge, c'est aussi ce que s'apprêtent à faire Hugo et sa compagne, confinés dans leur maison familiale près de Montpellier. Tous les deux reprennent le travail lundi. Il faudra donc rentrer en région parisienne. Et ce n'est pas la maladie qui les inquiète mais plutôt de retrouver une vie… bien vide.
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"Bah là on va être enfermé dans 40m2, à ne pas pouvoir bouger. Retrouver des magasins quasi vides, des parcs qui ne sont pas réouverts. On ne pourra pas faire grand chose de plus si ce n’est a priori aller travailler..."
Et pour tous, il y a la même inquiétude : vont-ils trouver un train pour se déplacer ? Le trafic ferroviaire s'annonce en effet très réduit malgré le déconfinement.