Sa femme et ses deux enfants étaient à bord du Boeing de la Malaysia Airlines qui a disparu le 8 mars 2014 après avoir décollé de Kuala Lumpur. Depuis, les recherches sur le vol MH370 n'ont quasiment rien donné. Ghyslain Wattrelos vient d'écrire à Emmanuel Macron pour remettre l'affaire sur le devant de la scène. Il était l'invité de Maxime Switek dans la matinale d'Europe 1.
"Des informations jamais données". "Il est évident depuis l'été dernier que la France a des données, des informations qu'elle n'a jamais données aux enquêteurs", soutient le proche des victimes qui publie mercredi Vol MH370, une vie détournée aux éditions Flammarion. "Tout d'un coup, l'été dernier, l'Australie a sorti des photos françaises, qui venaient des militaires français, pour définir une nouvelle zone de recherches". Les photos dataient selon lui de trois ans et Ghyslain Wattrelos s'interroge : "J'avais vu les autorités françaises un mois avant qui m'avaient dit : 'nous n'avons rien'. Pourquoi ?"
Selon lui, plusieurs États ont des données. L'homme va plus loin : au-delà de la France, d'après lui, d'autres États ont des informations : "Pour les Etats-Unis, le FBI est allé dès le lendemain mener l'enquête sur place. Ils ont pris le simulateur de vol du pilote et ne l'ont jamais redonné. Boeing n'a jamais rien donné. Et en Angleterre, Immarsat (société spécialisée dans la téléphonie par satellite, qui permet notamment de localiser les avions ndlr.) refuse de sonner ses informations." Même situation pour Rolls Royce, le motoriste, ajoute le proche des victimes.
"On cache la vérité". L'homme a sa théorie pour expliquer cette opacité sur l'affaire : "Moi, ce que je pense, c'est que l'avion a été abattu et qu'on ne veut pas dire pourquoi. C'est le plus vraisemblable. Un avion qui tombe dans l'eau, on retrouve des débris flottants. Ce qui est extrêmement troublant ici, c'est que l'on n'a pas retrouvé un seul débris flottant sur l'eau." Des débris avaient néanmoins été retrouvés sur une plage, "mais des années plus tard", souligne Ghyslain Wattrelos, qui conclut : "Il y a des choses qu'on veut cacher, des gens qui refusent de parler. Il est évident qu'on cache la vérité", conclut-il, espérant que des personnes qui connaîtraient une partie de l'affaire se mettent à parler.