Son sourire désabusé en dit long. Dans sa boutique de prêt-à-porter haut de gamme, Mohammed sait qu'il devra redoubler de vigilance ces prochaines semaines : "Là en période de fêtes, ça n'arrête pas, c'est tous les jours. Après nous, on est quand même assez vigilant. Oui, les mecs, ils essaient. Tout se vend, tout s'achète. Il n'y a plus de profil type. Il y a eu un client d'un certain âge avec un déambulateur et un sac de vin, mais en fait, il remplissait son sac".
"On en dénombre plusieurs dizaines par jour"
Des parfumeries aux parapharmacies. Tout le monde y passe, mais peu portent plainte. C'est ce que déplore la vice-présidente de l'Union patronale, Marie Bagnoli : "Est-ce que, vraiment, c'est au commerçant de quitter son commerce à trois semaines de Noël, pour aller passer deux heures à déposer plainte ? Il est volé tous les jours. C'est très dur à évaluer. On en dénombre plusieurs dizaines par jour".
Et difficile d'apporter une réponse policière globale, observe le porte-parole du syndicat Alliance, Rudy Manna : "C'est quand même pas évident d'avoir une présence visuelle et physique à longueur de journée. On est tellement pris sur des tas d'autres missions". Les forces de l'ordre doivent également faire face à la recrudescence des braquages. Dans le département de Marseille, ils ont augmenté de 22 % cette année.