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Louise Sallé / Crédits photo : Mélina Facchin / Europe 1
L’Insee dévoile une enquête étonnante sur l’impact du mois de naissance sur la réussite scolaire : les enfants qui réussissent le mieux sont ceux nés en début d’année. A l’inverse, les enfants nés en fin d’année sont condamnés être au fond de la classe.

"Dites-moi votre mois de naissance et je vous dirai si l'école est faite pour vous". Cela peut paraître étonnant, mais c'est une étude très sérieuse de L'Insee dévoilée lundi soir. Votre date de naissance a un impact sur votre réussite scolaire. Celle-ci analyse l’impact du mois de naissance sur la réussite scolaire dans une quinzaine de pays de l’OCDE. À partir des données PISA, la fameuse étude internationale qui mesure le niveau des élèves à 15 ans.

Il en ressort que les ados qui réussissent le mieux sont nés en début d’année… Et qu’à l’inverse, les enfants nés en fin d’année ont plus de difficultés. Cela montre donc que la différence d’âge n’est pas seulement visible dans les petites classes, mais que ces écarts persistent.

Maturité et confiance en soi

À 15 ans, les élèves nés en fin d'année sont moins performants en maths et en français. Concrètement, un enfant né en décembre a près d'un an de retard sur ses acquis par rapport à ses camarades nés en janvier ou février. Ceux qui ont commencé l'école plus jeune ont aussi davantage redoublé ou été victimes de harcèlement au cours de leur scolarité.

"Le fait d'avoir commencé plus jeune à l'école, ça se traduit par une moindre confiance en soi. Ça se traduit aussi par une moindre capacité à s'affirmer positivement avec les autres. Et ça, ça peut avoir des effets qui après s'enclenche d'une certaine manière un cycle négatif et qui a des conséquences à long terme", explique Pauline Givord, qui a piloté cette étude. 

Entre la maternelle - où les différences de maturité se voit beaucoup - et l'adolescence, certains pays arrivent à gommer les écarts de niveau comme la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas. La France, elle, se situe au milieu de ce classement. Pas catastrophique, mais peut mieux faire. L'enquête de l'Insee insiste donc sur l'accompagnement à développer assez tôt auprès de ses élèves de fin d'année pour leur redonner confiance.