L'intelligence artificielle prend de plus en plus de place dans notre quotidien. Elle est désormais utilisée dans les mairies comme à Plaisir, dans les Yvelines, où la Ville a confié son standard téléphonique à un assistant vocal capable de répondre à des demandes concernant les transports scolaires, la cantine, le renouvellement des pièces d'identité… Il peut donner des informations sur plus de 200 thématiques en moins de deux minutes.
"On ne perd pas l'humain, c'est un complément"
Quand on appelle le standard de la mairie de Plaisir, c'est Optimus qui décroche. "Bonjour, je suis Optimus, votre nouvel assistant conversationnel", peut-on entendre dans le combiné. Un assistant vocal capable de répondre à un nombre illimité d'appels en même temps alors qu'avant, 70% des appels étaient perdus.
"400 appels par jour, c'était assez compliqué pour les deux standardistes", explique Joséphine Kollmannsberger, la maire de Plaisir. "La majorité des questions sont des demandes de l'administration générale comme les passeports. Ce qui était important, c'est que les standardistes puissent se consacrer à des questionnements plus complexes. On ne perd absolument pas l'humain, c'est un complément", assure l'élue.
De plus en plus de mairies vont se doter d'un assistant vocal
Avec Optimus, fini les temps d'attente : pour chaque demande, l'intelligence artificielle propose des réponses personnalisées. Par exemple, "pour refaire votre passeport, vous devez prendre rendez-vous. Je viens de vous envoyer un SMS avec le lien vers la page en question", explique l'assistant conversationnel.
"Les anciens serveurs vocaux interactifs ne sont pas intelligents. Là, il s'agit vraiment d'aller piocher dans une base de connaissances la réponse adaptée à l'utilisateur", détaille Thomas Guenoux, le fondateur de Yelda, la société qui a créé cet assistant vocal. En 2023, plusieurs dizaines de mairies vont se doter d'un assistant vocal.