"Les joueurs n'étaient pas comme au match aller, ils couraient beaucoup plus vite et beaucoup plus longtemps." En prononçant cette phrase, lundi soir, sur OLTV, à propos de la performance de Schalke 04, mercredi dernier, en Ligue des champions (0-3), Jean-Michel Aulas ne pouvait ignorer que téléspectateurs comme observateurs feraient le rapprochement avec le dopage. "Beaucoup plus vite" et "beaucoup plus longtemps", voilà deux termes qui ne trompent pas quand on veut évoquer une performance sous influence... Pourtant, le club lyonnais s'est fendu mardi d'un communiqué pour nier du bout des lèvres l'évidence de la connotation.
"Comme cela avait été le cas face au Bayern"
"Le président a insisté sur le visage radicalement différent présenté par l'équipe de Schalke sur le plan physique mercredi dernier par rapport à celui de septembre à Gerland ou à Kaiserslautern, samedi dernier", indique le communiqué. En septembre, au match aller, Lyon avait battu Schalke 04 (1-0) après avoir disputé la seconde en supériorité numérique après l'exclusion de Benedikt Höwedes, juste avant la mi-temps.
"Il s'agissait d'un simple constat factuel, comme cela avait également été le cas l'année dernière face au Bayern, ayant valeur de remise en cause compte tenu de la différence de performances physiques mercredi entre les deux équipes, alors que sur le plan français l'OL fait plutôt partie des clubs référents en la matière."
"Comme cela avait été le cas l'année dernière face au Bayern", c'est justement là le problème. Après la demi-finale retour de Ligue des champions en avril dernier face au club munichois (0-3), le président de l'OL avait remis en cause la performance de l'attaquant croate du Bayern, Ivica Olic, auteur d'un triplé à Gerland. "J'aimerais bien le voir le jour d'un contrôle anti-dopage", avait-il souligné. Lors de son passage sur OLTV lundi, la dialectique était quasiment la même.
Car outre le "beaucoup plus vite" et le "beaucoup plus longtemps" sus-cités, "JMA" a également déclaré : "Je ne sais pas quelle préparation ils avaient suivie, mais leur dimension physique était impressionnante. Nous avons été tellement battus physiquement que c'était un peu trop gros... On voit que les joueurs ne sont pas toujours à armes égales." Mais non, on ne parle pas de dopage...