LIGUE DES CHAMPIONS - Le président de l'OL est revenu sur la défaite face au Bayern."C'est dommage et c'est aussi une belle aventure qui se termine", a réagi Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique Lyonnais mercredi matin sur Europe 1. Il a jugé "logique" la défaite de l'OL face au Bayern Munich en demi-finale de la Ligue des champions. "L'écart de 3-0 est sévère mais il faut reconnaître qu'il y avait un gros écart entre les deux équipes", a admis le dirigeant rhodanien dont le club disputait la première demi-finale de son histoire. Un manque d'expérience qui n'explique pas à lui seul la déroute lyonnaise selon lui. "Quand il a fallu jouer sur des questions tactiques défensives, on avait les joueurs pour. Quand il a fallu jouer pour gagner, on s'est rendu compte que la dimension économique et l'environnement, l'organisation du football français n'étaient pas suffisants", a analysé Jean-Michel Aulas pour qui l'écart entre les deux équipes étaient avant tout "structurel". "C'est vraiment une question de capacité d'avoir des joueurs encore plus référents". Comme Olic ? Le Croate s'est fait le bourreau des Lyonnais, mardi, inscrivant les trois buts du Bayern. "Bravo à lui. Il a été très supérieur, a reconnu JMA non sans glisser: il court plus vite et plus longtemps que tout le monde. Il a dû avoir tout ce qu'il faut pour être ce joueur merveilleux qui hier nous a éliminés presque à lui seul". Des soupçons voilés* ?Jean-Michel Aulas évoque la performance d'Olic sur Europe 1: Reste que s'assurer les services de joueurs décisifs dans les grandes occasions demande un investissement financier conséquent selon Jean-Michel Aulas. Privé du sponsor Betclic, un site de pari en ligne jusque là interdit en France, l'OL a été privé d'une partie importante de son financement durant la saison. Au final, "beaucoup de choses ont pesé sur la structure des comptes d'exploitation" de l'OL, a estimé le président lyonnais.Ecoutez l'analyse de Jean-Michel Aulas sur Europe 1:Cette élimination ne doit cependant pas démobiliser les Gones toujours pas assurés de participer à la prochaine édition de la Ligue des champions. "Il faudra dès dimanche être en mesure de prendre des points [à l'occasion de la 35ème journée de L1 face à Montpellier, ndlr]. La première place est certes quasiment impossible [à atteindre] face à Marseille et Auxerre mais la troisième place est tout à fait possible", a indiqué JMA alors que l'OL, avec un match en retard, ne pointe actuellement qu'à la 5e place du classement. En cas de non qualification, "ce serait une grosse pénalisation" parce que les joueurs aiment ça et "ce serait un manque à gagner considérable".L'heure est donc à la concentration même si l'atmosphère qui entoure le club septuple champion de France n'est pas des plus sereins alors que Sidney Govou a récemment été cité comme témoin dans une affaire de proxénétisme. Jean-Michel Aulas a toutefois estimé que le joueur n'a pas été perturbé par l'"affaire Zahia". Face au Bayern, l'international français "a parfaitement mené sa barque". Le président de l'OL a par ailleurs jugé qu'il était "inadmissible" de "citer des noms en plein jour" sur la base de rumeurs.Jean-Michel Aulas, qui préside le club lyonnais depuis 23 ans, espère rester à sa tête jusqu'à l'Euro 2016 s'il a lieu en France. "J'y prends beaucoup de plaisir même si quelquefois les lendemains sont douloureux."*Le Croate avait été contrôlé positif à la méthylprednisolone, un corticostéroïde antidouleur, après un match de poule face à la France durant l'Euro 2004. L'UEFA n'avait toutefois pas sanctionné le joueur mais ses médecins, accusés de lui avoir administré - sous forme de pommade - ce médicament, autorisé sous un contrôle strict, sans en avoir averti l'instance européenne.