LIGUE DES CHAMPIONS - Auxerre a été défait à Saint-Pétersbourg par le Zénith (1-0). Finalement, l'ogre russe n'était pas si terrible. Bien que possédant un budget, estimé à 150 millions d'euros, quasiment cinq fois supérieur à celui de son adversaire du soir, le Zenith St-Petersbourg n'a pas écrasé une équipe auxerroise qui a fait preuve d'un beau mental après une entame des plus délicates. En ne s'inclinant que par la plus petite des marges (1-0), l'AJA est toujours pleinement concernée pour participer à la phase de poules à condition qu'elle réédite mercredi prochain en Bourgogne sa performance du soir mais en se montrant un peu plus réaliste. Jean Fernandez redoutait cette campagne de Russie. Les premières minutes lui ont donné raison. Il craignait notamment la différence de rythme pouvant exister entre son équipe et le Zenith. Leader invaincu de son championnat après 16 journées, l'équipe de Luciano Spalletti ne tarde pas en tout cas à surprendre les Bourguignons, réduits au rôle de spectateurs sur ce centre de Lazovic pour la tête décroisée de Kerzhakov. On joue depuis trois minutes (1-0) et on imagine une sale soirée pour l'AJA. La suite de la première période rassure tout de même le banc icaunais puisque les Russes ne profitent pas du coup de massue asséné à leurs adversaires pour appuyer où ça fait mal. Auxerre garde espoir Les Auxerrois finissent mieux ce premier acte en témoigne une double opportunité pour Le Tallec, contré par l'excellente sortie de Malafeev avant que Jelen ne dévisse derrière (40e). Olliech, profitant d'une bourde de la charnière centrale, croit égaliser mis la barre repousse le cuir (42e). Cette embellie n'empêche pas les Bourguignons au retour des vestiaires de retomber dans leurs travers du début de rencontre. Le cauchemar n'est pas loin de recommencer, heureusement pour Auxerre, Chirokov est à nouveau maladroit à deux mètres de la ligne (46e). Jelen est tout aussi mal inspiré quand sur une ouverture millimétrée de Pedretti pour Jelen, un grand classique la saison dernière, le Polonais voit son lob sur Malafeev, venu à sa rencontre, terminer au dessus de la barre (54e). Et on retrouve le duo en action trois minutes plus tard, toujours dans les mêmes rôles. Jelen cadre cette fois sa reprise devant un Malafeev attentif qui ne peut éviter le corner (57e). La seconde période est à l'avantage de l'AJA plus conquérante, bien aidée également par des espaces enfin ouverts. La formation de Spalletti se crée toutefois une dernière belle opportunité, dans le temps additionnel, par Bruno Alves, arrivé cet été du FC Porto pour 22 millions. A 20 mètres, le coup franc enroulé du défenseur portugais donne quelques frayeurs à Sorin, le ballon sortant de peu du cadre (92e). Un deuxième but à cet instant de la partie aurait été bien cruel pour Auxerre et aurait sérieusement compliqué sa tâche avant le match retour. Au contraire, l'AJA garde tous les espoirs de retrouver la Ligue des champions, huit ans après sa dernière participation.