LIGUE DES CHAMPIONS - Décomplexée, l'AJA a fini par craquer face au Real Madrid (1-0). Promis à l'enfer, l'AJ Auxerre a fait mieux que résister lors de la venue du Real Madrid, mardi sur son terrain de l'Abbé-Deschamps. Quinze jours après une défaite concédée sur le terrain de l'AC Milan (2-0), les hommes de Jean Fernandez ne sont pas passés loin de leur premier point dans cette Ligue des champions 2010-2011, mais ont craqué en fin de rencontre face à l'ogre espagnol sur une réalisation de l'Argentin Angel Di Maria (1-0, 81e). Plus efficace en contre, l'AJA aurait même pu signer un retentissant exploit. Il n'en sera rien, la faute au but madrilène inscrit en toute fin de partie venu faire voler en éclats le rêve auxerrois d'obtenir au moins un point qui aurait été une juste récompense des efforts fournis par les partenaires de Benoît Pedretti. Car quelques secondes avant que le Sud-Américian ne crucifie Olivier Sorin d'une demi-volée du gauche sur un centre d'Arbeloa, Auxerre aurait pu prendre les devants sur une tête du défenseur Pepe. A la réception d'un centre de Traoré, le Portugais ne passe pas loin du but contre son camp mais le poteau d'un Iker Casillas battu repousse le ballon (79e). Une occasion comme un symbole du manque de réussite icaunais dans cette partie. Écoutez Jean Fernandez au micro de Pascal Normand : Loin d'être intimidé à l'idée d'affronter le Real et ses neuf victoires dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, Auxerre a subi mais aura crânement joué sa chance sur contre-attaques. Du début  une sortie au pied de Casillas contrée par Oliech (4e)  à la fin  un tir de Jelen qui rase le montant droit du portier champion du monde (90+3e) -, l'AJA a joué les coups à fond, sans parvenir à faire sauter le verrou merengue. Mais à force de reculer, le petit poucet bourguignon a fini par se faire punir par un Real Madrid loin d'être séduisant, malgré un trident offensif composé de Gonzalo Higuain, Cristiano Ronaldo et Karim Benzema, transparent à l'Abbé-Deschamps. L'AJA pourra donc nourrir des regrets, surtout que le but espagnol est entaché d'une main de Sergio Ramos au départ de l'action. Un fait de jeu qui n'aura pas ému l'arbitre de la rencontre, M. Larsen, et permis au Real Madrid de repartir de son déplacement en Bourgogne avec les trois points d'une victoire poussive. Courageux à San Siro il y a quinze jours comme face à la Maison Blanche ce mardi, l'AJA va désormais devoir s'employer à reproduire de pareilles performances en Championnat, le club cher à Guy Roux ne pointant qu'en 17e position de Ligue 1 avec zéro victoire au compteur. Avec les vertus affichées contre le club le plus riche du monde, l'espoir d'un avenir meilleur est permis.