Depuis lundi matin, on connaît les noms des trois finalistes du Ballon d'Or 2011. Cristiano Ronaldo et Xavi seront les deux challengers de Lionel Messi, déjà double lauréat (2009 et 2010). Mais a priori, le vote est déjà joué d'avance. Le 9 janvier prochain à Zurich, l'attaquant argentin du Barça devrait recevoir son troisième trophée consécutif. Europe1.fr refuse d'avance ce plébiscite, avec beaucoup de mauvaise foi.
Parce qu'il ne frappe jamais de plus de cinq mètres. Xavi pour Iniesta, Iniesta pour Messi, Messi, qui donne à Fabregas qui lui remet dans la surface et but de Messi. Cette scène, tous les amateurs de foot le visualisent parfaitement. Ils l'ont vu 153 fois dans l'équipe du dimanche et 47 fois lors des soirées de Ligue des champions. A force de jouer à la "baballe", le Barça en énerve parfois ses plus grands fans. Lionel Messi joue merveilleusement bien. La question n'est pas là. Mais on aimerait parfois le voir frapper de loin. Parce qu'il n'y a rien de plus beau qu'une bonne vieille "praline" de 25 mètres.
Parce qu'il y en a marre des superlatifs. "Messi est immense", "Léo, le messie", "Messi est génial, sensationnel", etc. C'est toujours à qui "mieux mieux" (on avoue, on en fait partie). Le meilleur titre, le plus accrocheur et aussi, disons le, le plus vendeur. Le 9 janvier prochain, si l'Argentin remporte le Ballon d'Or, on peut déjà vous donner les titres : "Messi dans l'Histoire", "Messi, plus qu'un joueur", "Messi, le plus grand". Donc, pour couper court à tout ça, rien de tel que la victoire d'un Xavi, le besogneux du Barça qui offre tous les caviars à Messi.
Parce que pas touche à "Platoche". Dans l'histoire du Ballon d'Or, trois joueurs ont déjà remporté cette récompense à trois reprises. Il s'agit de Johan Cruyff (1971, 1973, 1974), Michel Platini (1983, 1984, 1985) et Marco Van Basten (1988, 1989, 1992). Si on regarde les années des différents sacres, une remarque s'impose, un seul footballeur a réalisé le parfait hat-trick, le 3 à la suite parfait comme dans Questions pour un champion. Le seul, l'unique, c'est "Platoche". Par chauvinisme, pas question de toucher à ce record.
Parce qu'il ne faut pas qu'il se repose sur ses lauriers. Un trophée, d'accord. Deux, passe encore. Mais trois, c'est trop. Si les membres du jury venaient à le choisir, il serait dans la peau d'un écolier qui vient de réaliser deux bons trimestres et qui se relâche inévitablement dans le troisième. Alors, pour lui donner des raisons de se reprendre et de ne pas se reposer sur ses éternels crochets intérieurs, il ne faut pas lui donner le Ballon d'Or cette année.
Parce qu'il n'a jamais été fantastique en sélection. Au Barça, pas de souci, dix joueurs sont à sa disposition pour lui offrir des ballons inratables. Xavi, Iniesta et Fabregas lui offrent des caviars à trois mètres du but. En revanche, quand il rentre chez lui, en Argentine, Léo Messi éprouve beaucoup plus de difficultés à s'imposer. A la dernière Coupe du monde, il n'a pas réussi à faire mieux qu'un quart de finale. Et que dire de la Copa America en 2011…
Parce qu'il est protégé des arbitres. On n'ira pas jusqu'à dire que Messi plonge, mais il tombe très souvent. Et les fautes sont souvent sifflées en sa faveur. Aucune règle de la Fifa ne précise pourtant de protéger tel ou tel joueur, mais il semble qu'une règle existe au sein du coprs arbitral : tout faire pour protéger la petite perle du football argentin. Et ce "pas touche à Messi" est très énervant, surtout quand il joue contre des clubs anglais qui le bousculent et pourraient le faire douter.
Parce qu'il a quitté PES. Tous les fans de jeux vidéo ont appris la mauvaise nouvelle la semaine dernière, Lionel Messi a décidé de quitter Konami pour Electronic Arts. Il sera donc la nouvelle tête d'affiche du jeu FIFA, délaissant les amateurs de PES. Les puristes le regrettent déjà. Espérons qu'il y ait des amateurs de consoles dans le jury.
Parce qu'il n'a pas la classe en costard. Sur un terrain, pas de souci pour Messi. Il dribble, il marque, bref, il est à l'aise. Mais dès qu'il s'agit de quitter son short et ses crampons, c'est pas la même affaire. L'année dernière, lors de la photo officielle pour le Ballon d'Or, le meneur de jeu du Barça flottait dans son costard. Un grand joueur de foot doit aussi avoir la classe en tenue de soirée. Ce n'est pas le cas du Barcelonais.