La cacahuète* : C'est la frappe d'un homme en confiance. D'un joueur qui postule au Ballon d'Or. A la 8e minute d'un match entamé tambour battant par les Bleus, contre la Finlande, mardi soir, en éliminatoires de la Coupe du monde 2014, au Stade de France, Franck Ribéry a décoché une frappe exceptionnelle depuis les 20 mètres qui est allée lécher la barre transversale avant d'achever sa course au fond des filets. Chose étonnante, le joueur du Bayern Munich avait déjà ouvert le score à la même minute, la 8e, vendredi dernier, contre l'Australie (6-0).
Ribéry inscrit un but exceptionnel :
Le geste technique : Comme contre les Socceroos, "Francky" ne s'est pas contenté de marquer, il a également délivré une nouvelle passe décisive pour, devinez qui, Karim Benzema. L'attaquant du Real Madrid a marqué sept minutes seulement après son entrée en jeu sur une merveille de reprise de volée (87e). Légèrement en avance sur le ballon, l'ancien Lyonnais est allé le chercher derrière lui, du plat du pied gauche, un geste technique qu'il avait déjà réalisé sous le maillot du Real. Ce but est intervenu dix minutes après celui... d'Olivier Giroud, dont la tête a été accompagnée dans le but par le milieu de terrain finlandais Joona Toivio (76e). Le duel à distance entre les deux attaquants de pointe français continue... Si les Bleus se sont montrés plutôt à l'aise en attaque, ils ont revanche laissé apparaître quelques lacunes en défense où Patrice Evra ou Eric Abidal se sont rendus coupables de quelques approximations.
Le moment où tout a basculé : Tant que l'Espagne était tenue en échec par la Géorgie, à Albacete, l'équipe de France pouvait espérer terminer première de son groupe et décrocher son billet pour le Brésil dès ce mardi soir. Mais le suspense n'a guère duré. Dès la 26e minute de jeu, l'attaquant de Manchester City Alvaro Negredo a ouvert le score et mis la Roja sur les bons rails. Juan Mata a scellé la victoire des Ibères peu après l'heure de jeu (2-0, 61e). Dans ce groupe, tout s'est donc bien joué le 26 mars 2013 quand les Bleus se sont inclinés au Stade de France contre la Roja (1-0)... Tenante du titre, l'Espagne achève ces éliminatoires invaincue et défendra bien son titre au Brésil.
La pensée du jour : Portugal, Grèce, Croatie et Ukraine : voilà les noms des adversaires potentiels des Bleus en barrages, les 15 et 19 novembres prochains. "Je n'ai pas de préférence, on prendra celui qu'on nous donnera", a réagi à chaud au micro de TF1 le sélectionneur Didier Deschamps. Car, comme attendu, il n'y a pas eu de miracle : la France n'a pas réussi à arracher un statut de tête de série. Seules deux des six conditions - défaite de la Suède et deuxième place de l'Islande - ont été remplies, alors qu'il en fallait trois.
Le Caliméro : La France laisse échapper le statut de tête de série pour... un point seulement. En effet, l'Ukraine, vainqueur de Saint-Marin mardi sur le score de 8-0, disposera de 871 points lors du classement Fifa publié jeudi alors que la France n'en aura que 870. La Fédération française (FFF) estime que ce total est injuste, car les Bleus étaient placés dans un groupe à cinq équipes et ont donc, de fait, disputé moins de matches qui comptaient que ses autres adversaires, à commencer par l'Ukraine. Le président de la FFF, Noël Le Graët, a en touché un mot à la Fifa, qui se prononcera à ce sujet dans les heures qui viennent. Mais il reste difficilement envisageable que la Fifa change les modalités de désignation des têtes de série, alors que le tirage doit avoir lieu lundi prochain. Si la France devait être tête de série, ses adversaires potentiels seraient alors l'Ukraine, la Suède, la Roumanie et l'Islande.
* >> Voir la "bible" d'Europe1.fr en short