Privée de Rio Ferdinand et Steven Gerrard blessés, avec Frank Lampard désigné capitaine, l'équipe d'Angleterre tentera, ce mercredi soir à Copenhague, de se relancer contre le Danemark après deux faux-pas à domicile face au Monténégro (0-0) et la France (1-2). Et pour ce nouveau match amical, le sélectionneur italien Fabio Capello est encore attendu au tournant. "Non ! Depuis que je suis dans le groupe, Fabio (Capello, NDLR) n'a pas changé. Il croit en ce qu'il fait et il va s'en tenir à cela." Michael Dawson, de retour en sélection, a été indicatif lundi en conférence de presse. A en croire le grand (1m87) défenseur de Tottenham, le sélectionneur de l'équipe d'Angleterre de football, en poste depuis le 13 décembre 2007, est resté le même, en dépit d'une Coupe du monde sud-africaine déplorable. Après la défaite controversée (4-1) en huitièmes de finale contre l'Allemagne, l'ancien technicien du Real Madrid (64 ans) avait fait l'objet de nombreuses critiques. Certains observateurs lui reprochaient de ne pas être parvenu à unir ses joueurs, d'autres que les Three Lions ne rugissaient plus vraiment en raison de son approche beaucoup trop rigide à leurs goûts. Où se trouve la vérité ? Serait-elle sortie de la grande bouche de José Mourinho ? Dans une interview accordée au quotidien britannique Daily Mirror, même le Portugais, toujours très respecté et écouté outre-Manche, y allait de sa petite pique assassine : "Le problème de l'Angleterre, c'est le manager. Il n'a qu'une seule façon de travailler. Il ne peut pas changer. Mais tu ne peux pas passer ton temps à crier sur les joueurs. Ils doivent se sentir spéciaux. C'est très clair, Capello ne fonctionnera jamais pour l'Angleterre." Peut-être Mou avait-il raison. En attendant, celui qui compte à son palmarès d'entraîneur cinq titres en Serie A, deux en Liga et une Coupe d'Europe, celui-là même qui essaye actuellement de ne pas se mettre à dos les coaches de Premier League, prendra encore place sur le banc anglais, ce mercredi soir à Copenhague, au moment d'affronter le Danemark en match amical. Tout le monde, ou presque, au pays de la reine Élisabeth II réclamait pourtant sa tête au lendemain du dernier Mondial. A ce sujet, le tabloïd Daily Mirror écrivait : "Tout le monde sait qu'il (Capello, NDLR) doit déjà être parti. La FA (Fédération anglaise, NDLR) le sait. Les supporters de l'Angleterre le savent. Les joueurs le savent. Et surtout, Capello le sait." Oui, mais l'intéressé n'est pas du genre à baisser les bras, c'est un "combattant", il "aime (son) travail." Une large victoire (4-0) devant la Bulgarie puis une autre (1-3) en Suisse pour le début des qualifications à l'Euro 2012 lui donnaient de l'air et calmaient ses détracteurs. On pensait qu'il avait mis de l'eau dans son vin, que la convivialité au sein de l'équipe primait dorénavant sur la discipline, mais un nul (0-0) face au Monténégro, une défaite (1-2) contre la France et voilà que le naturel revient au galop. Cela ne vous rappelle pas quelqu'un ?