Casillas et le dîner de la paix

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avec AFP , modifié à
FOOT - Le gardien de la Roja entend recoller les morceaux entre Madrilènes et Barcelonais.

Sergio Ramos titillant les chevilles d'Andres Iniesta, Iker Casillas et David Villa en face-à-face très rapproché... Les clasicos entre le Barça et le Real donnent toujours lieu à des images étonnantes quand on sait que ces joueurs-là évoluent dans la même équipe nationale, l'Espagne. Mais le match retour de la Supercoupe d'Espagne, mercredi dernier, remporté par le Barça (3-2), a atteint un degré de tension rarement vu et s'est conclu par une gigantesque échauffourée à l'issue de laquelle David Villa, notamment, a été exclu.

Alors que la Roja doit disputer face au Liechtenstein son premier match en compétition depuis les quatre clasicos du printemps, le mercredi 7 septembre prochain, le gardien du Real et capitaine de la sélection, Iker Casillas, a appelé à la tenue d'un dîner à Madrid entre plusieurs internationaux du Real et du Barça, en amont du rassemblement.

La tradition d'organiser un dîner à Madrid avec certains joueurs de la Roja dure depuis plusieurs années mais elle prend évidemment une connotation toute particulière aujourd'hui, alors que la rivalité entre les madridistas et culés n'a jamais été aussi forte. Lors de la finale de la Coupe du monde en juillet dernier, sept Blaugrana et trois Merengue figuraient ainsi dans le onze de départ. Et la tendance ne devrait pas baisser, alors que Cesc Fabregas vient de passer d'Arsenal au Barça.

"Un groupe uni, la clé du succès"

La rivalité Barcelone-Real, exacerbée depuis l'arrivée sur le banc du Real de José Mourinho, fait craindre à tous une scission irréversible au sein d'une équipe qui a remporté l'Euro 2008 puis la Coupe du monde 2010, qui compte cinq victoires en cinq matches en qualifications à l'Euro 2012 mais qui reste sur une défaite, le 11 août dernier, en Italie (2-1).

Mardi, cette crainte a pris une plus grande ampleur encore avec les déclarations attribuées à Santiago Cazorla, qui aurait évoqué "une situation limite" au sein de la Roja. Le milieu international de Malaga a ensuite démenti  : "la seule chose que j'aie demandée, c'est qu'après ces clasicos et toutes les tensions qu'on a vécues, le groupe continue à être uni comme il l'a toujours été parce que c'est la clef du succès. Et pour que cette sélection soit championne d'Europe et du monde".

Si l'équipe de France paraît aujourd'hui à l'abri d'une telle rivalité, ce ne fut pas toujours le cas. Au début des années 1990, l'effectif des Bleus comptait beaucoup de Marseillais (Deschamps, Desailly et Di Meco notamment) et de Parisiens (Guérin, Le Guen ou encore Ginola). Les rivalités avaient éclaté au grand jour lors du grand déballage suivant France-Bulgarie de novembre 1993 et l'élimination pour la Coupe du monde 1994. Un traumatisme sportif que l'Espagne (et Casillas), aujourd'hui souverains, cherchent à tout prix à éviter...