Les Savoyards n'ont rien pu faire face au favori Kiel, en Ligue des champions (23-35). Ne concéder qu'un but d'écart en seconde période, c'est bien. Mais avec un débours de -11 à la pause, c'est nettement moins intéressant. A Kiel, champion d'Europe en titre et souvent considéré comme le meilleur club du monde, les Chambériens se contentaient d'un statut d'outsider, pour les plus optimistes. Défaits de douze buts (23-35), les hommes de Philippe Gardent ont à peine eu le temps d'y croire un quart d'heure. Privés de Paty, Roiné et Nocar, les Savoyards n'arrivaient pas dans les meilleures dispositions pour s'attaquer à la montagne. Mené de quatre unités au premier quart du match (9-5, 15e), Chambéry a craqué l'espace de sept minutes, encaissant six buts d'affilée avant que Basic ne stoppe l'hémorragie (15-6, 22e). Le plan allemand est on ne peut plus simple mais fonctionne à la perfection : profiter des erreurs techniques des vice-champions de France et se montrer implacables en contre. Le plus dur est fait pour Chambéry Les pertes de balle se multiplient côté chambérien, ce qui ne pardonne évidemment pas au plus haut niveau. Même si les absences de Narcisse et Anderson handicapent un peu Kiel, l'effectif des Allemands reste sans commune mesure avec celui de Chambéry, gêné comme rarement par la défense en 6-0 des partenaires de Fernandez et Omeyer. La mi-temps fait le plus grand bien au CSH mais au bout de 40 minutes, le mal est déjà fait (21-10). Au retour des vestiaires, Detrez est trouvé nettement plus souvent au coeur de la défense adverse et le pivot chambérien parvient même à marquer deux fois de suite (22-13). L'écart se stabilise aux alentours des dix buts d'écart et malgré une dernière poussée en fin de match qui clôt le score à +12 (35-23), les Savoyards peuvent s'appuyer sur la base bien plus solide de leur deuxième période, même si Kiel a fini plus relâché. Et surtout se dire que dans ce groupe A de mastodontes, le plus dur est déjà passé.