Tony Parker le dit lui-même : France-Espagne est aujourd'hui devenu au basket ce que France-Brésil est au football, à savoir un affrontement "classique", que l'on guette toujours au moment de la découverte du tableau final d'un grand tournoi. Pour le basket, France-Espagne, c'est même devenu aujourd'hui plus qu'un "clasico", c'est devenu un rendez-vous obligé ! En effet, jeudi soir, les deux équipes vont s'affronter pour la cinquième fois en cinq ans et cinq grandes compétitions (et pour la sixième fois en sept puisque l'Espagne avait sorti la France en quarts de finale de l'Euro 2009). Avant le choc de Villeneuve d'Ascq, retour en images sur ces quatre affrontements de 2011, 2012, 2013 et 2014.
Eurobasket 2011, finale : la cravate de Fernandez sur Parker (Espagne : 98, France : 85). Championne d'Europe en titre, la "dream team" espagnole (les frères Gasol, Ikaba, Fernandez, Navarro, Calderon...) défend son titre à Kaunas, en Lituanie, contre la France, au sein de laquelle s'impose un certain Joakim Noah (on ne le reverra plus). Emmenée par un intenable Juan Carlos Navarro (27 points et élu meilleur joueur du tournoi), la Roja prend rapidement les choses en mains et ne lâchera jamais son étreinte, malgré 26 points de Tony Parker. Le match n'en est pas moins tendu : Rudy Fernandez se rend coupable d'une faute antisportive sur "TP", action que les Bleus vont mettre du temps à digérer...
Rudy Fernandez réalise une cravate sur Parker :
Jeux olympiques 2012, quarts de finale : le coup de sang de Batum (Espagne : 66, France : 59). Un an après la finale de l'Euro, les deux équipes se retrouvent aux Jeux. De jeu, il n'en est guère question dans un match très fermé. Parker, qui porte des lunettes de protection après avoir reçu un bout de verre dans l'oeil peu avant le tournoi, laisse la vedette à Boris Diaw, au four et au moulin (15 points, 8 rebonds, 5 passes). Pourtant en tête à l'entame du dernier quart-temps, les Bleus s'inclinent (6 points inscrits seulement dans les 10 dernières minutes !) et commencent à passer leurs nerfs sur l'adversaire. Batum se laisse ainsi aller à un coup bien violent sur Juan Carlos Navarro.
Batum pète un plomb en fin de match :
Eurobasket 2013, demi-finale : le chef-d’œuvre de Parker (France : 75, Espagne : 72, après prolongation). Un 13-0 des familles met les Bleus la tête dans le seau dans le deuxième quart-temps. Une faute antisportive (encore !) de Diaw et un discours mobilisateur de Parker plus tard, les Bleus retrouvent la marche avant. Dans la foulée de leur meneur (32 points !), les Tricolores résistent jusqu'au bout pour arracher la prolongation. Là, le sang froid d'Antoine Diot sur la ligne des lancers fait la différence. La France, qui restait sur huit défaites d'affilée contre les Ibères, réussit à vaincre le signe indien. Deux jours plus tard, elle décroche son premier titre après sa victoire en finale contre la Lituanie.
La France réussit un match d'anthologie contre l'Espagne :
Coupe du monde 2014, quarts de finale : la France créé la surprise (France : 65, Espagne : 52). Cela semblait écrit : à domicile, l'Espagne était programmée pour retrouver les Etats-Unis en finale de ce, de "son" Mondial nouvelle mouture. Mais voilà, en quarts de finale, la Roja de Pau Gasol (le seul à surnager) tombe sur une équipe de France sans complexe. En l'absence de Parker et de Nando de Colo, les inattendus Thomas Heurtel (13 points, 4 passes décisives) et Rudy Gobert (13 rebonds) mettent les Bleus sur orbite (23-9 dans le dernier quart !). Balle au cBattue en demi-finales par la Serbie (malgré 35 points de Batum !), la France décroche ensuite le bronze aux dépens de la Lituanie. L'Espagne, elle, se contente d'une 5e place honorifique. Quatre matches couperets, deux victoires espagnoles, deux victoires françaises. Balle au centre, jeudi soir, à Villeneuve d'Ascq.
Heurtel et les Bleus mettent l'Espagne au supplice :