Gare à l’excès de confiance pour les Bleus. Auteurs d’un début de Coupe du monde parfait, les hommes de Didier Deschamps affrontent mercredi soir l’Equateur avec sur le dos l’étiquette de grands favoris de cette dernière rencontre du groupe E. La "Tri", qui dispute seulement son troisième mondial, après 2002 et 2006, n’émarge qu’à une modeste 26e place au classement Fifa, moins bien encore que la France (17e). Mais les adversaires des Bleus auront tout de même des arguments à faire valoir. Méfiance, méfiance…
L’Equateur joue sa qualification. Certes, l’équipe de France n’est pas encore qualifiée pour les huitièmes de finale. Mais avec 6 points au compteur et une différence de buts de +6, il faudrait un cataclysme pour que les Bleus ne voient pas les huitièmes. Beaucoup plus précaire est la position de leurs adversaires. Défait par la Suisse (1-2) lors de son premier match, l’Equateur ne compte que trois points et risque l’élimination en cas de victoire, voire de match nul, des Helvètes face au Honduras. La "Tri" n’a donc pas le choix : elle doit tout donner pour l’emporter face à la France si elle veut se qualifier, comme en 2006. Nul doute donc que l’équipe la plus affamée sur le terrain sera l’Equateur.
Une campagne de qualification brillante, mais… Pour l’Equateur, avoir validé son billet pour le Brésil est déjà un petit exploit en soi. La "Tri" a terminé quatrième du très relevé groupe de qualification sud-américain, devant par exemple l’Uruguay, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, en 2010. Elle n’a été devancée que par l’Argentine, la Colombie et le Chili, trois équipes qui disputeront les huitièmes de finale. Un petit exploit donc, mais à relativiser. Car l’Equateur doit sa qualification à ses matches à domicile (sept victoires, un nul), disputé à Quito, perchée à 2.850 mètres d’altitude. Un désavantage criant pour leurs adversaires, rapidement essoufflés. Mais le stade du Maracana, où se déroulera Equateur-France, est au niveau de la mer.
Gare aux Valencia. En Equateur, la star de l’équipe s’appelle Valencia. Et la révlation de ce début de Coupe du monde s’appelle… Valencia. L’un, Antonio, joue à Manchester United depuis 2009 et n’est donc pas un inconnu de la planète football. L’autre, Enner (photo), est la star du club mexicain de Pachuca et était, jusqu’au début de la Coupe du monde, un inconnu pour beaucoup d’observateurs. Mais en trois buts, les trois de son équipe, Enner Valencia s’est fait un prénom et y a même gagné un surnom : le "Superman équatorien". Les défenseurs français connaissent désormais le danger numéro un.
La défense, le point faible. Si l’équipe d’Equateur possède une faiblesse, il s’agit de la défense. La charnière centrale, composée de deux joueurs évoluant dans le championnat local, Guagua et Erazo, n’est pas franchement un gage de sécurité. Sur leur qualité, les attaquants français devraient donc avoir des opportunités. "Nous allons avoir énormément de travail défensif", a d’ailleurs confirmé le défenseur Erazo dimanche à Viamao, le camp de base de la "Tri". Benzema, s’il est titularisé, devrait donc avoir des occasions de rejoindre, voire de dépasser, Neymar au classement des buteurs.
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