Roger Federer est décidément à son aise à Roland-Garros ! Comme aux tours précédents, le Suisse n'a pas lâché de set en huitièmes de finale des Internationaux de France face à son compatriote Stanislas Wawrinka (6-3, 6-2, 7-5). Le n°3 mondial, qui se qualifie pour son 28e quart de finale consécutif en Grand chelem (record absolu), affrontera pour une place en demi-finale David Ferrer ou Gaël Monfils. Et si la surprise de Roland-Garros, c'était lui ? Annoncé moribond en débarquant à Paris, relégué dans l'ombre du tandem Novak Djokovic-Rafael Nadal, Roger Federer poursuit son bonhomme de chemin avec une insolente facilité, puisqu'il n'a pas encore concédé le moindre set, mais surtout en évitant de dépenser de l'énergie, contrairement à la plupart de ses rivaux. 1h59 de jeu au premier tour face à Feliciano Lopez, 1h24 au deuxième contre Maxime Teixeira, 1h30 au troisième contre Janko Tipsarevic et 1h46 ce dimanche en huitièmes de finale pour écarter son compatriote Stanilas Wawrinka, ça ressemble à une balade de santé pour le lauréat 2009 de Roland-Garros. Résultat, le voilà qualifié pour les quarts de finale d'un tournoi du Grand chelem pour la 28e fois consécutive, un record de plus à sa collection qui en compte déjà beaucoup. Avec à la clé le plein de confiance, même si l'intéressé refuse de s'enflammer. Au sortir de sa neuvième victoire (en dix matches) face à son rival, qui, malgré un break en sa faveur au troisième set, n'est pas parvenu à rééditer son retour du tour précédent contre Jo-Wilfried Tsonga (mené deux sets à rien, il s'était imposé en cinq), le Suisse l'a ainsi joué profil bas, préférant parler de son adversaire, malheureux de buter à chaque fois sur lui. "J'ai battu Stan qui est un bon joueur et je suis un peu triste pour lui... Il ne passe pas très loin chaque fois, mais il ne doit pas se focaliser sur le fait qu'il bute à chaque fois sur moi, ne pas en faire un syndrome. Je trouve qu'il joue bien, peut-être que mes variations le gênent plus qu'un autre joueur. Et j'ai fini le match un peu à l'arraché". Certes, mais il a réussi à inverser une situation compromise au troisième set, preuve que Roger Federer n'est pas prêt à lâcher quoi que ce soit. La suite ? Sans doute plus compliquée, avec le vainqueur du match entre David Ferrer et Gaël Monfils, l'occasion de montrer pour le Suisse qu'il est lui aussi un prétendant au titre à Paris...