Il n'y a pas eu de miracle pour Richard Gasquet. Le Biterrois, qui jouait à Flushing Meadows la seconde demi-finale de Grand Chelem de sa carrière après Wimbledon en 2007, n'a rien pu faire face à un Rafael Nadal en pleine possession de ses moyens. L'Espagnol a décroché le droit de rejoindre Novak Djokovic en finale après une victoire en trois sets (6-4, 7-6 (7-1), 6-2) en 2h21.
Une tactique offensive, mais. Richard Gasquet est entré sur le Stadium Arthur Ashe avec un plan délibérément offensif. Un plan qui lui a permis de mettre dans l'inconfort l'Espagnol, principalement dans la deuxième manche, mais pas de remporter la moindre manche. Il faut dire que le Français, tête de série n°8 et 9e mondial s'est compliqué la tâche en concédant le break à chaque début de set. Maigre consolation : Richard Gasquet a été le premier à prendre le service de Nadal dans le tournoi pour débreaker dans la deuxième manche. L'Espagnol avait remporté 70 jeux de service consécutif depuis le 1er tour.
Un Nadal impitoyable. Quatorze ans après sa seule victoire sur Rafael Nadal en 1999 au tournoi des Petits As, Richard Gasquet reste donc toujours bredouille sur le circuit professionnel en onze rencontres face au Majorquin revenu au meilleur de sa forme après une longue absence l'hiver dernier. Nadal, vainqueur de l'US Open en 2010, s'est qualifié pour sa dix-huitième finale de Grand Chelem et convoitera un treizième titre majeur. Nadal a preservé son bilan parfait cette année sur ciment (21 victoires, 3 titres) et affiche désormais 59 victoires et 3 défaites en 2013 sur toutes surfaces. En treize tournois cette année, il a atteint douze fois la finale (pour neuf titres).
"Une continuité" pour Gasquet. Malgré quelques regrets - "ça reste une défaite trois sets à zéro" - Richard Gasquet retenait des points positifs de cette escale new-yorkaise. "Demi-finale de l'US Open, ça restera, c'est un super résultat mais le déclic, je n'y crois pas", a déclaré le tennisman de 27 ans. "J'ai quand même été septième mondial à 21 ans, je ne découvre pas le tennis. Je vois plutôt ça comme une continuité. Je fais une belle année. Après Shanghai en 2007, ce serait bien de refaire un Masters. Il y a une belle fin de saison à venir", a-t-il dit. Henri Leconte, finaliste de Roland-Garros en 1988 et présent dans les tribunes samedi soir, voyait lui aussi du bon dans l'attitude du Biterrois. "Il a montré aujourd'hui qu'il est capable de jouer autrement qu'en restant trois mètres derrière la ligne de fond (...) Il a gravi des échelons. Son attitude a changé. Il a grandi", a estimé l'ancien joueur professionnel. Il restera lundi 9e mondial, tout proche du Top 8 qualifié pour l'ATP World Tour Finales de Londres début novembre.