Hand : les compagnes dans le viseur

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HAND - Libération publie des extraits des procès verbaux des compagnes des Karabatic.

Alors que Nikola Karabatic pourrait faire son retour sur les terrains avec les Bleus, dimanche, en Turquie, le quotidien Libération publie vendredi des extraits des procès verbaux des compagnes des frères Karabatic, Jeny Priez et Géraldine Pillet, mises en examen dans l'affaire des paris sur la rencontre Cesson-Montpellier du 12 mai dernier.

Ces PV démontrent que les deux jeunes femmes ont sans doute joué un rôle important dans l'organisation de ces paris. Sur la foi d'écoutes téléphoniques, un policier aurait déclaré à Jeny Priez : "vous affirmez que si les femmes des joueurs avaient joué, c'est simplement pour "niquer le système" et qu'il n'y a pas "mort d'homme"". L'animatrice de la chaîne NRJ12, suspendue depuis le début de l'affaire, est la seule à avoir reconnu d'emblée avoir parié lors de sa garde à vue.

"Vous semblez être le noyau central"

Les frères Karabatic (930x620)

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Mais ce que révèle l'article de Libération, c'est surtout le rôle central qu'aurait joué la compagne de Nikola Karabatic, Géraldine Pillet, cadre à l'hôtel Méridien, à Paris. "Vous semblez être le noyau central, la tour de contrôle du dispositif, qui donne le top départ des prises de paris et à qui l'on rend compte par la suite", lui aurait dit les policiers. Devant le juge, Géraldine Pillet a reconnu avoir parié sur le fait que Montpellier serait mené à la mi-temps. "Je l'ai fait parce que sept joueurs cadres étaient blessés (...) Je connais bien le handball." La jeune femme a parié 1.500 euros pour un gain de 4.350 euros. Son compagnon émarge à un million d'euros par an.

De multiples coups de fil le matin du 12 mai

Libération révèle également l'étude des appels téléphoniques de la jeune femme lors de la matinée du 12 mai. Ils montrent que Géraldine Pillet a passé trois coups de fil à Jeny Priez, quatre à Mladen Bojinovic, transféré au PSG depuis, et surtout douze appels au gardien de Montpellier Mickaël Robin, simplement entendu dans cette affaire. Elle a également joint à cinq reprises un ami des Karabatic âgé de 22 ans qui, ce jour-là, a misé 3.600 euros, soit six fois son salaire.

Si Géraldine Pillet semble avoir joué un rôle moteur dans la prise des paris, le mystère demeure sur l'implication exacte de son compagnon, Nikola Karabatic. Trois jours avant le match, c'est lui qui a retiré 1.500 euros en liquide. Son téléphone a également "borné", soit activé un relais, à proximité des bureaux de tabac où Géraldine Pillet est allé jouer et a encaissé l'argent. C'est Nikola Karabatic aussi, qui, le 25 avril, a réglé une note importante dans un restaurant, dont le serveur a été mis en examen dans l'affaire. Il avait parié 7.700 euros sur le fait que Montpellier serait mené à la mi-temps à Cesson.