Paris et les JO, c’est l’histoire d’un rendez-vous manqué. Mardi, le Comité national olympique du sport français (CNOSF) a présenté les conclusions de l’étude d’opportunité sur une candidature de la capitale aux Jeux olympiques 2024. Un rapport sera rendu en janvier 2015 aux responsables politiques et locaux. Les pouvoirs publics auront alors jusqu’à l’été 2015 pour lancer ou non une candidature aux JO 2024. La date limite pour le dépôt d’un dossier a été fixée à septembre 2015 par le Comité International Olympique (CIO). Mais Paris doit-elle se porter candidate ?
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• Une candidature qui ne soulève pas les foules
Le mouvement olympique n’a pas caché son enthousiasme, mardi. Mais la maire de Paris, Anne Hidalgo, n’est pas aussi emballée. La preuve : elle n’était pas présente au CNOSF. Son adjoint chargé des sports, Jean-François Martin, a déclaré mardi matin au Parisienque "ce n’est pas un sujet de grande mobilisation." L’élu ajoute que "d’autres sujets préoccupent les Parisiens : le logement, l’environnement, l’emploi." Un avis que partagent les Français. Dans un sondage réalisé par l’Equipe en mars 2014, seulement 51,9% des Français se déclaraient favorables à une candidature de Paris en 2024, contre 48,1%.
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@airlavillenie: "Mon rêve est de finir en 2024 en France. Derrière vous à 100%" #ambitionolympique#paris2024pic.twitter.com/UsybPZ4XKy— Sport & Société (@SportSociete) 4 Novembre 2014
• Des infrastructures déjà existantes, mais...
Pourtant, la France sera le pays du sport entre 2015 et 2018. L’hexagone va organiser successivement l’Euro de basket en 2015, l’Euro de foot ou encore les Mondiaux de handball en 2016. Dans cette optique, le palais des sports de Paris-Bercy va être entièrement rénové. Le Stade de France peut lui largement faire office de stade olympique. Néanmoins, Le Parisien estime que le coût des infrastructures sportives "restent à évaluer, mais entre installations temporaires et pérennes (une grande salle, une piscine), la facture est estimée entre 1 et 2 milliards d’euros". Le quotidien précise que la "note la plus salée repose sur les infrastructures aéroportuaires, routières, ferroviaires et sur l’hôtellerie". La mairie de Paris évalue le coût des Jeux Olympiques à 12 milliards d’euros. Une somme pharaonique en ces temps de crise économique.
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• Presque cent ans sans Jeux
Le mouvement olympique va jouer sans aucun doute sur la corde sensible pour faire plier les pouvoirs publics. La ville de Paris a subi deux échecs dans la course à l’organisation des JO. En 2008, c’est Pékin qui avait raflé la mise. Surtout, la candidature pour les Jeux 2012 reste encore un traumatisme pour le CNOSF et la capitale française. Souvenez-vous, Londres avait battu de justesse Paris, qui était pourtant le grandissime favori. La ville Lumière n’a plus accueilli les Jeux d’été depuis près d’un siècle, en 1924. Alors, pourquoi ne pas imaginer un retour des JO d’été dans la capitale, 100 ans après ? Mais du rêve à la réalité…