Alors que le président du Comité français du sport international (CFSI), Bernard Lapasset, a remis jeudi le rapport de "faisabilité et d'opportunité" de présenter une candidature de Paris pour les Jeux olympiques d'été 2024, le ministre des Sports, Patrick Kanner, s'est fait l'avocat du projet parisien sur l'antenne d'Europe 1.
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"Les astres sont alignés autour de ce beau projet", a-t-il insisté. "Je considère aujourd'hui que le dossier nous donne de bonnes chances d'aller vers cette candidature. Moi je dis oui naturellement mais ce n'est pas moi qui décide : c'est Anne Hidalgo et le mouvement sportif." Après la remise de ce rapport, la maire de Paris, plutôt réservée sur le dossier à la base mais qui semble avoir changé d'optique, et le Comité national olympique sportif français (CNOSF) devront se prononcer et dire s'ils déposent un dossier auprès du Comité international olympique (CIO) à la mi-septembre.
"Les Français veulent ces Jeux", insiste Patrick Kanner :
"Une candidature raisonnable." Pour Patrick Kanner, pas de doute, il faut y aller. "Le rayonnement de la France se construit année après année", estime-t-il. "Mondial de basket, l'Euro de foot, nous sommes candidats à la Coupe du monde de foot féminin... C'est de l'investissement ! Nous avons une candidature qui me paraît très raisonnable et qui correspond aux nouveaux critères de développement durable du CIO."
Le ministre défend l'aspect mesuré des dépenses engagées. "Trois milliards sont à la charge du Cojo, le comité d'organisation des Jeux olympiques. C'est de l'argent privé. Il reste 3 milliards pour le reste de l'opération : près de 2 milliards pour le village olympique... qui restera ! On a besoin de logements. C'est de l'argent public et privé, il y aura des investisseurs qui vendront ces logements. Et la fameuse piscine olympique qui nous manque cruellement en région parisienne, elle sera en partie démontable, en tout cas les gradins. On peut dire aujourd'hui que sur les 6 milliards, il y aura moins de 2 milliards d'argent public."
L'ancienne ministre des Sports, Chantal Jouanno (UMP), est elle aussi favorable :
La nécessité d'un "Sebastian Coe à la française". Patrick Kanner se défend du risque de tout "éléphant blanc", ces fameux équipements qui survivent à l'événement et qui ne servent plus à rien. "L'essentiel des équipements existe déjà !", souligne le ministre. "Paris-Bercy, le Stade de France, Roland-Garros, le vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines, le Golf... Il n'y a pas de danger de débordement puisque nous n'avons qu'un seul grand équipement, en dehors du village olympique, à construire, à savoir cette piscine olympique."
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Patrick Kanner convient en revanche d'une chose : il faudra un visage pour incarner la candidature, comme l'ancien athlète Sebastian Coe a incarné la candidature de Londres pour les JO 2012 en 2005. "Sebastian Coe a été un élément majeur dans la victoire de Londres", considère Patrick Kanner. "Une star avec des valeurs d'éthique extraordinaires : il nous faudra trouver cette grande figure du sport français. Il y en a beaucoup ! Si je vous disais qui - j'ai quelques idées -, ça pourrait plomber cette candidature. Ce sera un choix collectif."
En route vers la mairie de Paris pour la remise de l'étude Paris2024 #bernardLapasset#ambitionolympiquepic.twitter.com/jR8eeFqqhW— Tony ESTANGUET (@TonyESTANGUET) February 12, 2015
Le triple médaillé d'or olympique Tony Estanguet, élu à la commission des athlètes du CIO, a le profil pour être cet "homme à tour faire" de la candidature de Paris. Mais Paris pourrait être également tenté de s'adjoindre les services d'une personnalité qui transcende le monde du sport, à l'instar d'un Zinédine Zidane.
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