Le favori a gagné. Le projet de village olympique entre Pleyel et l'Ile Saint-Denis a recueilli les faveurs du comité de candidature parisien pour les Jeux olympiques d'été 2024. Le co-président de ce comité, l'ancien kayakiste Tony Estanguet, l'a annoncé jeudi après-midi au cours d'une conférence de presse au Stade de France. Le site, localisé en bords de Seine, a été préféré à l'unanimité à ceux de Dugny-Le Bourget et de Pantin, les deux autres finalistes. "C'est pour nous clairement le choix pour gagner", a commenté Estanguet, en annonçant la décision, déjà éventée par un communiqué de Pantin qui souhaitait bon vent à Saint-Denis et à la candidature parisienne. De là à penser que la ville du nord-est parisien n'a pas bien vécu ce choix...
Le Village Olympique et Paralympique de #Paris2024 sera donc installé à Pleyel - Bords de Seine. pic.twitter.com/rK6y3MTVUQ
— Paris 2024 (@Paris2024) November 5, 2015
"Nous avons fait le choix de Saint-Denis/Pleyel en tenant compte de trois grands principes", a détaillé Estanguet. "D'abord les exigences techniques du CIO, ensuite l'héritage et la durabilité, enfin l'attractivité internationale." Les trois dossiers ont également été départagés sur la base du rapport d'un comité d'experts qui avaient retenu six critères, plus ou moins prépondérants : l'expérience des athlètes, la faisabilité, l'impact et l'héritage, l'accessibilité, les fonctionnalités (fonctionnement du village) et la soutenabilité financière et environnementale. Saint-Denis/Pleyel disposait du site le plus vaste des trois concurrents, avec 46 hectares. La zone retenue s'étend jusqu'à la petite commune de l'Ile-Saint-Denis. Elle est partagée par la Seine, qui sera franchie par une passerelle.
17.000 lits. Proche du Stade de France, où auront lieu les cérémonies d'ouverture et de clôture, du futur centre aquatique d'Aubervilliers, et des futurs centre et village des médias du Bourget, le Village olympique verrait ses 17.000 lits transformés par la suite en quelque 3.500 logements. D'un coût global de 1,7 milliard d'euros, ce complexe devrait être financé à 70% par le secteur privé, notamment des promoteurs préemptant l'usage des logements après les JO.