JO : trois sites en lice pour être le village olympique de Paris 2024

Logo de la candidature de Paris pour les JO 2024 (1280x640) Capture d'écran Twitter @Paris2024
Jeudi après-midi, on saura quel est le village retenu pour la candidature de Paris aux JO 2024. © Capture d'écran Twitter @Paris2024
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avec AFP
CHOIX - Le site retenu pour être le village olympique de la candidature parisienne pour les JO 2024 sera rendu public jeudi.

La candidature de Paris aux Jeux olympiques 2024 va connaître un tournant, jeudi, avec la désignation du village olympique choisi pour porter le projet. Une dizaine de sites ont été étudiés. Trois se sont détachés. Ils se situent tous dans le département de Seine-Saint-Denis : Dugny/Le Bourget, Pantin et Pleyel/Ile-Saint-Denis. L'association Ambition olympique, qui gère le dossier de la candidature, révèlera jeudi au Stade de France le nom du gagnant. Pourquoi est-ce si important ? Parce que le village, qui sera financé à 70% par des capitaux privés, est le centre névralgique du dossier, qu'il lui offre une coloration particulière.

Les membres de l'association (Etat, Région, ville et mouvement sportif français, majoritaire) a établi plusieurs critères imposés par le comité d'évaluation du Comité international olympique (CIO) : expérience des athlètes, faisabilité, impact et héritage, accessibilité, fonctionnalité et soutenabilité financière et environnementale. Les promoteurs de Paris 2024 se sont également engagés à ce que 80% des athlètes résident à moins de 30 minutes de leur lieu de compétition. Europe1.fr a listé les avantages et les inconvénients des trois sites finalistes, compte-tenu des recommandations du CIO, qui ne souhaite plus de constructions trop dispendieuses mais des structures adaptées à leur environnement, utiles pendant les Jeux mais aussi après.

Le favori : Pleyel/Ile Saint-Denis. Ce site, le plus vaste des trois finalistes, fait le lien entre la Cité du Cinéma et le futur éco-quartier de l'Ile-Saint-Denis, en bord de Seine. L'agglomération de Plaine Commune décrit "un village élargi mettant en valeur le site fluvial, sa qualité paysagère, et valorisera certains patrimoines remarquables".

Les plus : guère éloigné des plans échafaudés pour la candidature de Paris aux Jeux 2008, le site repose sur sa proximité avec Paris, bien sûr, mais aussi avec les deux lieux majeurs des Jeux : le Stade de France, où auront lieu les épreuves d'athlétisme, et le futur centre aquatique d'Aubervilliers, où se disputeront les compétitions de natation. Les bords de Seine sont la touche "verte" de ce village. Les moins :Coupé par la Seine (ce qui nécessitera la construction d'un pont), le site exigera des améliorations significatives en termes d'urbanisation et de circulation. L'enfouissement des lignes à haute tension aura également un coût.

L'outsider : Dugny/Le Bourget. A deux pas du parc des expositions du Bourget, où a lieu chaque année le Salon de l'aéronautique et bientôt la COP21, le site repose principalement sur "l'Aire des Vents", une zone connue pour accueillir tous les ans la fête de l'Humanité. "Le Bourget est une marque. Cet endroit à la renommée internationale a l'habitude des grands rendez-vous, il est facile à sécuriser", souligne le maire UDI du Bourget, Vincent Capo-Canellas.

Les plus :Outre la "marque" Bourget, le site est particulièrement bien desservi par les transports, avec plusieurs autoroutes et trois gares prévues dans le cadre du Grand Paris. Sauf surprise, prendra déjà place non loin de là le centre des médias, ce qui peut aboutir à un vaste parc olympique, concept dont le CIO est friand. Le site est situé non loin du stade de Marville, qui accueillera également des épreuves. Les moins : La renommée du Bourget, premier aéroport d'affaires d'Europe, a une contre-partie, avec les inévitables nuisances sonores qui l'accompagnent. La reconversion du site semble également peu évidente.

Le repêché : Pantin. D'abord jugé peu crédible, le dossier de cette ville de 53.000 habitants a été repêché in extremis grâce à "un projet vertueux de pavillons en bois aux abords de Paris", explique le maire socialiste, Bernard Kern. "Aucune dépense publique ne serait à prévoir pour les transports", poursuit l'édile, qui rêve après les JO de "transformer l'éco-village en éco-quartier".

Les plus :Ce site de 38 hectares présente l'atout d'offrir une prise plus directe sur Paris - ville hôte des Jeux, quand même -, avec à proximité La Villette, la Philharmonie de Paris et le Sacré-Coeur, l'un des monuments les plus emblématiques de la capitale. Les bâtiments construits devraient sans aucun mal être vendus ou loués après les Jeux. Le choix du bois et le recours à des navettes fluviales lui offrent un côté écolo bienvenu (et bien vu).

Les moins : Le site est coupé en deux par le périphérique, ce qui induit des risques au niveau de la sécurité, un point sur lequel le CIO est toujours très attentif. Les défenseurs de Pantin avancent la couverture du périphérique comme solution. Celle-ci a le soutien de la mairie de Paris mais elle est délicate à mettre en oeuvre.

Concrètement, le rapport d'experts qui sera dévoilé jeudi après-midi au Stade de France contient une recommandation que devraient suivre les partenaires du Conseil d'administration. Au-delà des intérêts bien légitimes de chaque commune, ce qui l'a guidée, précise le directeur général de la candidature Étienne Thobois, "c'est l'objectif de proposer un projet qui réponde d'abord aux attentes du CIO et maximise nos chances de l'emporter" en 2017, face aux villes rivales annoncées : Budapest, Hambourg, Los Angeles et Rome. La victoire finale, condition sine qua non pour que le site choisi jeudi ne rejoigne pas dans la triste histoire olympique de Paris celui des Batignolles, retenu pour la candidature infructueuse des JO 2012.