Assis dans un canapé, manette en mains, le PSG virtuel à l’écran, le judoka Teddy Riner l’avoue : le jeu Fifa est un incontournable de sa ludothèque. Présent à la soirée de présentation de Fifa 18, lundi, au studio 104, à Paris, le champion olympique (désormais licencié au PSG) est un joueur de la première heure.
"Quand on est en famille, ou entre potes, c’est à ça qu’on joue", confie-t-il à Europe 1. "Idem en sélection au judo, il n’y a pas d’autres jeux dans la PlayStation, il n’y a que Fifa." Plus d'autre jeu, et plus notamment de Pro Evolution Soccer, l'ancien grand rival qui, malgré ses qualités, ne lutte plus aujourd'hui dans la même catégorie.
Toujours plus réaliste ? Oui, mais… Si cette nouvelle version de Fifa apporte son lot de nouveautés - certes mineures par rapport à la mouture précédente -, les sportifs restent globalement impressionnés par le réalisme toujours plus poussé du jeu de la firme américaine Electronic Arts. "C’est réaliste, que ce soit l’ambiance, le son… Et quand je vois certains de mes potes (joueurs), je me dis 'Wow, ils l’ont bien fait'", s’exclame Teddy Riner. "Il y en a d’autres qu’ils ont moins bien faits, par exemple (Zinédine) Zidane, je trouve qu’ils ne l’ont pas assez bien fait."
Qu'en pensent les premiers concernés, les joueurs, mais aussi les joueuses, qui avaient fait leur arrivée dans le jeu avec Fifa 16 ? L'internationale tricolore Laure Boulleau, qui explique "beaucoup jouer" à la simulation avec ses coéquipières du PSG, est déçue : "Non, mais ce n’est pas possible ! Ils m’ont fait brune alors que je suis blonde, dans le jeu, il y a un problème capillaire, et je ne suis pas tout le temps autant 'vénère' ! J’ai une tête des mauvais jours sur mon avatar, alors que, dans la vraie vie, je n’aime pas trop tirer la gueule (rires) !"
Laure Boulleau préfère en rire, tout comme Benjamin Mendy… Jamais avare de blague sur les réseaux sociaux, le défenseur de Manchester City s’est fendu d’un tweet moqueur à propos de sa modélisation, trouvant son portrait un peu trop proche de celui d'Emile Heskey, ancien attaquant de Liverpool.
Les notes, éternel débat, y compris chez les acteurs. Comme à chaque édition de Fifa, les notes suscitent le débat. Et les joueurs sont les premiers à se plaindre du rendement annoncé de leur double virtuel. Certains s’estiment lésés et le font savoir, parfois avec humour, parfois sans, à l'instar de l’attaquant belge de Chelsea Michy Batchuayi, qui n'a visiblement pas apprécié d'être virtuellement traité de la sorte…
Regardez à partir de la 10ème minute :
Au niveau des notes, des incongruités se sont glissées dans le jeu. Par exemple, Patrice Évra, dont les performances sur le terrain avec l'OM sont très décevantes, est mieux noté que… Benjamin Mendy, forcément "déçu" de sa note.
Ahaha you dont have TV last year https://twitter.com/EASPORTSFIFA?ref_src=twsrc%5Etfw">@EASPORTSFIFA ?? 78 really ?!! ♂️ ♂️ ♂️ https://t.co/SurU939kL4">pic.twitter.com/SurU939kL4
— Benjamin Mendy (@benmendy23) https://twitter.com/benmendy23/status/908431337496997888?ref_src=twsrc%5Etfw">14 septembre 2017
En revanche, d’autres joueurs font l’objet d’un soin tout particulier, comme Antoine Griezmann, qui fait partie des chouchous du studio américain EA Sports. Le joueur de l'Atlético a été crédité, logiquement, d’une note de 88 sur 100 (Cristiano Ronaldo possède la meilleure note, avec 94). Et d’une modélisation, y compris capillaire, des plus réussies.
Fifa 18, sortie le 29 septembre sur PS4, Xbox One, PC, Nintendo Switch.