Dimanche, la fulgurante ascension de Jules Bianchi a connu un tournant tragique, au Grand Prix du Japon. Sur la piste détrempée de Suzuka, le jeune pilote français a perdu le contrôle de son véhicule pour s’encastrer dans un tracteur-grue. Il a été opéré d’un hématome au cerveau et se bat pour rester en vie. Retour sur son début de carrière.
>> LIRE AUSSI - Jules Bianchi victime d'un grave accident à Suzuka
La première fois qu’il monte sur un kart, Jules Bianchi n’a que trois ans. Plutôt normal pour le fils d’un responsable d’une piste de karting. Dans le Var, du côté de Brignolles, le petit Jules passe son enfance à enchaîner les tours sur l’asphalte. "Dès que l’école était finie, je courais pour m’installer au volant d’un kart et tourner", confiait-il au journal L’Equipe en début d’année.
Ferrari mise sur Bianchi
Très tôt, Jules Bianchi ne pense plus qu’à une seule chose : franchir la ligne d’arrivée en premier. Et dans son adolescence, il va connaître cette joie sur de nombreux circuits. Il enchaîne les podiums et gravit tous les échelons du sport automobile en très peu de temps. Formule Renault, Formule 3, GP2,... Bianchi passe un à un tous les tests qui mènent à la Formule 1.
>> LIRE AUSSI - Ce qu'il faut savoir sur l'opération de Jules Bianchi
Repéré par de nombreux managers, il tape dans l’œil de Nicolas Todt, fils du président de la Fédération internationale de l’automobile. Et le 1er décembre 2009, Jules Bianchi réalise son plus grand rêve : s’asseoir dans baquet d’une F1. La scuderia Ferrari décèle en lui un futur grand et décide de lui offrir un contrat sur le long terme. En 2011, tout s’enchaîne. Il devient pilote d’essai dans l’écurie italienne et se retrouve promu, l’année suivante, 3e pilote chez Force India.
Mais ce n’est qu’un an plus tard qu’il connaîtra les joies de son premier Grand Prix. Pour cela, Bianchi choisit l’écurie Marussia. Après des débuts délicats, deux saisons entre espoir et déception, il décroche ses premiers points, en mai dernier à Monaco. Depuis cette première percée, le jeune Niçois de 25 ans ne pensait plus qu’à l’étape d’après : monter sur le podium.