HANDBALL - Montpellier affronte Tchekhov en 1/4 de finale aller de la Ligue des Champions.Nikola, si avec l'équipe de France vous ne laissez aucune miette sur la scène internationale, qu'en est-il en club, avec Montpellier ? C'est autre chose. C'est la vie en club, ce n'est pas pareil. On attend ça d'équipes comme Ciudad Real, comme Kiel, qui sont des armadas impressionnantes, des plus gros budgets. Nous à Montpellier, on essaie de tendre vers ces équipes-là, de nous rapprocher de ça et de créer une équipe compétitive en France au niveau de la Ligue des champions. Dès cette année ?Pourquoi pas ? Je pense que c'est un objectif à moyen terme, sur les trois, quatre prochaines années. Cette année on joue bien, on est bien parti, on va essayer d'aller le plus haut possible et on a un très beau match qui nous attend en quart de finale. On aimerait bien prétendre au Final Four.Cela passe tout d'abord par les quarts de finale, les Russes de Tchekhov sont-ils un tirage facile ?C'est sûr que pour faire de bonnes compétitions, il faut toujours avoir un petit peu de chance, que ce soit avec les arbitres ou avec le tirage. Là on a eu un bon tirage, on avait 50% de chances de l'avoir. Tu pouvais choper Hambourg ou le Barça et tu pouvais choper Tchekhov ou Rhein-Neckar Lowen. On a l'un des deux qu'on voulait avoir et en plus on a le match retour à la maison. Maintenant c'est entre nos mains. Au tirage il fallait bien qu'il y ait une des quatre équipes qui tombe sur Moscou ou Rhein-Neckar."Presque l'équipe nationale russe"Vous abordez donc ce match en position de favori ?On est content du tirage. Maintenant on sait que ça va être dur. Ce n'est pas comme si tu tirais le dernier d'un championnat. Tu tires quand même Moscou, et c'est presque l'équipe nationale russe. C'est très dur, c'est un déplacement difficile. Ce sont des équipes qui sont dures à jouer, surtout qu'on les a battus en poules deux fois (33-28 à domicile, 28-27 en Russie, ndlr). Je pense qu'ils vont avoir à coeur de nous montrer que c'était une erreur de leur part. Néanmoins, on a plus de chance de passer contre eux que contre Hambourg ou Barcelone.Vous êtes donc confiant ?Oui je suis confiant, très confiant. On a plus de chances de passer que d'être éliminer, on a le match retour à la maison, ça va être une grande fête. Ça va être pas mal, ça va être excitant. C'est le plus gros match de l'année pour nous avec le club, donc c'est ce qu'on attend avec impatience.Montpellier a-t-il les armes pour gagner la Ligue des champions dès cette année ?Non, je ne pense pas. On est encore en dessous au niveau expérience, au niveau effectif. Ce sont des saisons longues et il faut enchaîner Ligue des champions et championnat. Ce n'est pas facile de jouer sur tous les tableaux, notamment avec les blessures. On est un peu en retrait à ce niveau-là, mais comme cette année la formule a changé, ça se fait sur un Final 4, avec une demi-finale et une finale sur des matches secs. Tout peut donc arriver sur ce genre de match. L'objectif c'est donc d'arriver au Final 4, et une fois là-dedans, tout peut arriver."A coeur d'essayer de gagner le championnat sans peut-être perdre un seul match"Est-ce un avantage d'avoir déjà le championnat en poche ?Oui. On a moins de pression en championnat, donc on peut la reporter sur la Ligue des champions, tout comme la concentration. Même si on a coeur d'essayer de gagner le championnat sans peut-être perdre un seul match. Et la Coupe de France ?C'est un objectif aussi mais ça arrive en fin de saison, ça permet d'avoir un dernier objectif une fois que tout est fini, donc ça c'est bien.Enfin, avez-vous un peu parlé du Final Four avec vos coéquipiers en équipe de France lors de votre semaine en Islande ?Non, on a juste parlé du tirage avec Titi (Omeyer), avec Didier (Dinart), tout ça. Mais juste du tirage au sort. Après je pense que Kiel et Ciudad Real, c'est dans leur devoir d'arriver au Final 4. Nous, ça serait une belle surprise. Je pense qu'eux seront au rendez-vous.